L'échec commercial au Japon

De Wikirak
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Avant propos

A part quelques épisodes de-ci de-là, les audiences de UFO Robo Grendizer ont toujours été bonnes et, on peut le dire, presque aussi bonnes que Mazinger Z (21% contre 22% de moyenne). De ce point de vue, la légende d'une série boudée par le téléspectateur n'est qu'un mythe.

Lorsque, au tout début des années 90, les premiers contacts entre anime-fans français et japonais ont lieu, la nouvelle que notre dessin animé fétiche n'a pas rencontré un grand succès au Pays du Soleil Levant arrive enfin chez nous. De notre point de vue, il n'a pas été facile d'admettre et surtout de comprendre cette information.

A ce moment-là, plusieurs séries mettant en scène un robot géant ont été diffusées chez nous. La plupart on fait un bide et ont été déprogrammées rapidement. D'autres sont arrivées par les échanges de VHS avec des correspondants italiens qui, eux, ont vu être diffusé à la télévision transalpine presque tous les feuilletons de robots géants produits au Japon (en tout cas tous ceux de la Toei) . Il n'est donc pas difficile de voir que, techniquement et artistiquement, nous avons eu avec Goldorak la crème de la crème du genre et cela, même un japonais n'a pu que le constater.

Bien sur, l'effet lunaire a grandement contribué au succès de la série chez nous et nous savons déjà à ce moment qu'au Japon, il y a eu une multitude d'autres robots géants avant, pendant et après Goldorak, mais c'est quand même l'incompréhension.

Certains fans arrivent à se procurer de très vieux magazines d'époque et y voient des pleines pages remplies d'une multitude de produits dérivés tous plus beaux les uns que les autres sur Goldorak, ce qui en totale contradiction avec ce "non succès" dont ils viennent d'entendre parler.

Voici ce qui s'est réellement passé au Japon entre 1975 et 1977...

Une anticipation castratrice

Sur le papier, la série a été pensée et réalisée comme un super-Mazinger boosté aux amphétamines, surfant sur le succès du film-test, le retour d’un personnage qui est un héros national, l’idolâtré Kôji, et le nom de Gô Nagai : un budget à la hausse, un très bon scénario, une qualité de l’animation exceptionnelle et une beauté plastique permettant de fabriquer de sublimes reproductions.

Popy anticipe un succès phénoménal par la surproduction de figurines qu'elle ne doute pas voir se vendre comme des petits pains. Si nous pouvons comprendre cet empressement, nous ne pouvons pas l'excuser car il est l'élément clé de la réputation d'échec de la série.

Les premiers retours

Malgré un bon début et des taux d’audience supérieurs à Great Mazinger, les premiers courriers que la Tôei reçoit des téléspectateurs sont négatifs : la position de second couteau donnée à Kôji , l’idole des jeunes, déplait énormément. Dès le premier épisode, cette mise en retrait du personnage a pu en effet paraitre bien choquante pour le japonais alors que, la semaine précédente, il sauvait encore le monde avec son Mazinger Z.

Kôji n'est pas présent au générique d'ouverture, alors que la série a été lancée en insistant beaucoup sur son grand retour. En revanche, s'y étalent toute la flamboyance d'un nouveau personnage vêtu de rouge (la couleur du héros) et la magnificence du robot-titre lors d'un extraordinaire montage sublimement découpé et animé. Il est donc probable que le téléspectateur fan de Mazinger Z "rentre" dans l'histoire avec, non pas une inquiétude, mais une certaine interrogation. Dans ce sens, la première scène ne peut que l'alarmer puisque, aux commandes d'une ridicule soucoupe sans armement et portant désormais du bleu, la couleur du second dans la tradition de ces séries, le jeune homme se promet de ne plus se servir de Mazinger Z, le robot-star de cette période au Pays-Du-Soleil-Levant.

Ce premier épisode s'écoule rapidement et, au bout de vingt minutes, les éléments sont posés : Kôji n'est pas le héros et, même s'il occupe une place positive dès ce début d'intrigue, il est très limité par rapport à ce nouveau défenseur de la Terre aux facultés physiques extraordinaires. De plus, il a développé des rapports d'un fraicheur polaire avec celui-ci qui, au vu de leur toute première rencontre, en est quand même un peu coupable. Cela a-t-il eu un impact sur les sentiments du téléspectateur envers le prince extraterrestre? Les premières impressions sont difficilement effaçables...

Les fans de Kôji sont écoutés, un peu...

Le studio, qui voit comme légitimes les reproches qui lui sont faits, prend en compte ces courriers et tente de corriger le tir : Au fur et à mesure que la série avance, Kôji monte en puissance, certains épisodes étant construits autour de lui et son temps de présence à l'antenne surpasse souvent même celui de Daisuke. Mais c'est au final toujours le pilote de Grendizer qui remporte la victoire et cueille tous les lauriers. Ça, les scénaristes ne peuvent le modifier dans l'immédiat et il faudra attendre longtemps avant de voir Kôji détruire son premier monstre-soucoupe.

En conséquence, certains fans du personnage, écœurés du traitement réservé à leu idole qui, pour eux, ne peut pas occuper une autre place que celle du héros, s'en vont petit à petit, mais cela ne nuira pas à l'audience puisque la série acquiert une notoriété auprès d'autres téléspectateurs.

La question de l'introduction des Mazinger

La question d’introduire les Mazinger dans la série s'est très probablement posée, et très tôt, mais, de 2 choses l'une :

1- Ou bien Tôei cherche à le faire pour mettre Kôji sur un pied d'égalité avec Duke Fleed et Gô Nagai refuse,

2- Ou bien (plus improbable) Gô Nagai cherche à le faire pour faire évoluer la série vers ce qu'il voulait au départ (God Mazinger) mais Tôei refuse pour rester sur sa position (l'intrigue doit rester un développement du film UEDS).

Le géant du jouet, très inquiet et qui devait suivre la situation de très près, est-il intervenu ? C'est très possible. Relancer Mazinger ne l’intéresse pas nécessairement, d'autant plus que tout le monde a déjà sa figurine. Ce dont il a impérativement besoin, c'est de vendre rapidement les reproductions de GRENDIZER dont ses dépôts regorgent. Le retour du premier robot aurait logiquement éclipsé le second, ce qui est à l'opposé de ses intérêts financiers. Peut-être que la Tôei a également fait ce raisonnement, mais tout cela reste du domaine de la supposition.

Dans tous les cas, l'introduction des Mazinger ne se matérialisera jamais. En ce sens, il faut sans doute voir le court-métrage Ufo Robot Grendizer Tai Great Mazinger (Sorti au Japon le 20 mars 1976, la veille de l’épisode 25), comme une tentative de montrer toute la valeur marchande d’un Kôji Kabuto combattant avec les mêmes moyens que Duke Fleed.

Un divorce Tôei/Dynamic

Dans les semaines qui suivent ce court métrage, une inconciliable divergence de vue apparait au sujet de la série Gaiking dont la Tôei refuse la paternité à Nagai. Il ne s'agit peut-être que d'une petite vengeance pour le studio, mais pour le mangaka c'est un souci de propriété intellectuelle et donc de droits d'auteur, ce qui est très grave pour lui. Les relations, déjà fraiches, se détériorent immédiatement, ce n'est pas encore la guerre mais tous les ingrédients sont là et chacun affûte ses armes. Au milieu : Grendizer...

Toujours en 76, au cœur de l'été, un quatrième appareil de combat est apparu au Centre et on lui recherche maintenant un pilote permanent. Alors que la Tôei aurait souhaité donner le rôle à Sayaka Yumi et renforcer encore un peu plus l'hérédité Mazinger, Go Nagai s'y serait opposé de toute ses forces. Résultat, c'est un personnage original, Maria Grace Fleed (Phénicia), qui est créé de toutes pièces et qui semble sortir de nulle part.

Des changements à profusion

L'évolution de Hikaru Makiba (Vénusia) dans l'histoire est également montrée du doigt car l'entrée au combat de la jeune fille se produit pendant l'été (1976) et l'épisode en question a une audience catastrophique comparé aux quarante et un premiers chapitres. Mais en juillet et août, les audiences baissent pour remonter dès la rentrée, c'est une règle à laquelle n'échappe aucun programme télévisé au Japon et qui vaut aussi pour Grendizer. L'impact de cette évolution du personnage n'est donc pas avéré.

La mauvaise audience de l'épisode 42 : les raisons

Dans la troisième partie de la série, les téléspectateurs observent certainement mieux à quel point certaines scènes sont de simples recyclages de leurs séries antérieures mais, globalement, c'est le subtil changement de ton qui provoque sans doute leur lassitude : cette dernière saison est axée sur l'action, les scènes comiques disparaissent, les instants bucoliques au Ranch de Rigel auxquelles elles sont liées se raréfient et l'ambiance, finalement, perd en humanité... C'est la guerre ! Les tactiques de Véga deviennent le pilier du scénario et, ayant comme nous venons de le dire un parfum de déjà vu, c'est donc naturellement que l'audience s'effrite. Mais jamais de manière inquiétante.

Passé l'été, cette audience ne redescendra qu'en une seule occasion en dessous des 15% (épisode 66 du 2 janvier 77, 12%) et il est peu probable que la chaine de télévision s'en soit inquiétée vu la date. Devant notre ignorance des contrats liant les diverses parties, il nous est impossible de dire si elle ne pouvait que réclamer l'arrêt de la série ou si, au contraire, elle avait le pouvoir de l'obtenir. De toute façon, Fuji TV n'avait aucune raison de désirer cet arrêt.

Jeeg et Gaiking, deux autres séries de la Tôei, contemporaines de Grendizer et à la mise en chantier desquelles Gô Nagai a participé, souffriront de la même redondance mais, évoluant dans un univers différent, ne proposant que des personnages originaux et étant bien plus courtes, elles en pâtiront moins. Pénétrant mieux dans le cœur du téléspectateur japonais par leur plus grande fraîcheur, cela leur permettra plus tard d'avoir le remake télévisé qui manque encore à notre série fétiche malgré des audiences inférieures.

Si d'autres séries comme Yamato, Gundam et Albator84 furent sacrifiées en raison d'audiences allant de mauvaises à catastrophiques, ce qui laisse penser que les stations de télévision avaient leur mot à dire (il n'y a quasiment eu aucun merchandising pour Gundam en 79), ce facteur-là ne touche évidemment pas Grendizer puisque son taux d'audience est globalement très satisfaisant, ce qui prouve que la série plait aux masses. Mais elle est jugée sur un autre maitre-étalon, celui pour lequel elle a été spécialement conçue...

Le volume des ventes des produits dérivés, une question centrale

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Quand les audiences sont mauvaises, les jouets ne s'écoulent pas. Mais quand elles sont bonnes, et dans le cas de Grendizer elles sont très bonnes, les produits dérivés partent comme des petits pains, il suffit de regarder l'incroyable succès des jouets Mazinger Z et Getta Robo.

Or, à l'encontre de toutes ses prévisions et de sa logique, Popy reçoit peu à peu d’inquiétants retours de ses clients : ses superbes produits à l'image de GRENDIZER ne se vendent pas aussi bien que prévu ce qui, dans son langage, équivaut à "ils se vendent très mal". La compagnie en informe la Toei qui se retrouve bien embêtée car le studio est dépendant du fabriquant de jouets, celui-ci est le partenaire commercial à ne surtout pas froisser. Il faut se rendre à l'évidence, ceux qui achètent ou se font acheter les reproductions de vaisseaux, et à qui la série est destinée, ne sont pas assez nombreux devant leur poste.

Ceux-là, comme pour toute série de Robot Géant, sont avant tout les garçons de 6-12 ans mais, en raison du ton plus adulte de l'histoire et des traits psychologiques du personnage principal, beaucoup sont partis assez vite.

Celui qui ne se nomme pas encore Actarus est froid, triste, placide et terne pour eux, jamais nous ne le voyons se distraire vraiment, piquer un fou-rire, jouer au football ou partir en pique-nique avec ses amis. Et quand il se ballade à cheval ou joue de la guitare, c'est pour combattre les démons qui hantent son âme. Il n'a pas de vie sociale, il s'occupe des bêtes et fait la guerre, c'est tout. Il est aux antipodes du héro adolescent habituel, fougueux et soupe-au-lait, que les enfants peuvent admirer et envier, c'est un adulte, calme et posé, et ils ne peuvent finalement pas s'y identifier.

Mais si l'audience demeure très bonne, c'est que d'autres ont pris leur place en tant que téléspectateurs. La série a en effet a touché un autre public, masculin ET féminin, de collégiens et de lycéens, la tranche 13-20 ans, en quête d'histoires plus matures, en corrélation avec leurs préoccupations et qui vont bientôt démarrer leur vie d'adulte. Mais ce public n'a que peu d’intérêt pour les produits dérivés de ces programmes. On imagine en effet très mal des jeunes filles de 16-17 ans acheter des figurines…

Ce vase communicant explique donc à la fois les bonnes audiences (il y a du monde qui regarde la série) et les mauvaises ventes de jouets (ces téléspectateurs ne sont pas intéressés par les produits dérivés).

Peut-on alors dire que le dessin animé a surtout plu à "ceux qui n’achètent pas de jouets" alors qu'il était destiné à "ceux qui achètent des jouets"? Absolument, et c'est une des raisons du semi-échec commercial de la série! Le studio a-t-il sur le moment bien compris le problème? Il ne semble pas car si cela avait été le cas, la série aurait été infantilisée afin de ramener les 6-12 ans devant leur poste et qui étaient partis, faute des codes propres aux histoires faites pour eux. L'humour aurait été accru, au lieu de presque totalement disparaitre au fil des épisodes. La Toei n'aurait pas hésité une seule seconde à changer brutalement le ton de la série pour satisfaire Popy, qu'elle y ait pensé d'elle-même ou que ce soit le fabricant qui l'ai exigé, ce qui montre aussi que ce dernier ignorait totalement les raisons de ces méventes de produits dérivés.

Dans tous les cas, la responsabilité en incombe principalement à l'équipe qui a conçu le feuilleton et qui a volontairement choisi une narration plus mature et un récit plus élitiste, imprimant à la série des considérations qui ne sont pas celles des enfants mais de jeunes adolescents, plutôt imperméables aux petites figurines que l'on espère vendre en masse aux téléspectateurs Au vu des stocks déjà produits, c'est une nécessité absolue de vendre du GRENDIZER, par tous les moyens, c'est donc une faute commerciale car la série a été créée uniquement pour enrichir le fabriquant de jouets.


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On le constate d'ailleurs de façon frappante dans les publicités de l'époque : Popy y met systématiquement en avant les produits à l’effigie de GRENDIZER au détriment de ceux d'autres robots contemporains dont elle a les droits comme Getta Robo G, Raydeen, et plus tard Gaiking. Même si on ne comprend pas ce qui ne fonctionne pas, il reste hors de question de retirer la série de l'antenne, GRENDIZER doit être visible à l'écran.

Il est à noter que Jeeg est sponsorisé par un concurrent de Popy et que cela pèsera lourdement dans l'abandon d'un court-métrage prévu entre les deux robots, ce qui aurait peut-être fait du bien à la série.

Le positionnement de Popy est cependant flou.

En effet, nous remarquons d’un coté que ce sont toujours les mêmes jouets qui sont montrés dans ses publicités et le Jumbo Machinder, le Shogun Warrior et le Shogun véhicle envahissent invariablement, parfois ensemble, parfois à tour de rôle, les écrans publicitaires et les pages des magazines. Pourtant, malgré une quantité incroyable de produits dérivés lancée au démarrage de la série, des nouveautés, en petit nombre certes, arrivent par la suite. Cela devrait nous faire penser qu’il n’y a pas de soucis car quand une gamme plait et se vend bien, on l'étend par la création de nouveaux modèles, on l'a bien vu avec Mazinger Z, décliné dans tous les formats, lui et ses machines annexes, jusqu’à l’écœurement.

Lors de l’arrivée de Maria, le regain soudain de popularité de la série, matérialisé par des taux d'audience en hausse, semble avoir poussé Popy à sortir un jouet du Centre de recherche version 2, livré avec trois misérables spacers (les Raks) ridiculement faits et semblables à des jouets de Kinder Suprise, qui sera vanté dans des spots télévisés. En l’absence des livres de compte, nous ne pouvons rien dire de la réelle concomitance de ces deux évènements.

Mais d’un autre coté, les petits Japonais n'ont même pas eu droit à un minuscule Double Spacer (Alcorak), produit pour quelques yens, pouvant lui s'accrocher au dos du petit Shogun Warrior. C'est pourtant Kôji, l'idole de la jeunesse, qui est à bord et de plus les deux TFO qu’il pilotait précédemment ont eu leur reproduction en jouet ! C'est donc qu'il existe tout de même un gros problème avec les produits dérivés. Il est inutile, évidemment, de penser aux ultérieures machines des deux jeunes filles, nous ne les verrons pas non plus déclinées en jouets dignes de ce nom.

Il faut donc se rendre à l'évidence : la mévente des jouets et figurines GRENDIZER a entraîné l'arrêt de la production bien avant la fin de la série. Cet échec commercial, s'ajoutant à une surproduction initiale, aura pour effet de laisser le fabricant avec un volumineux stock d'invendus.

Arrêt des jeux

Rien ne faisant décoller les ventes de jouets, Popy, lassé d’espérer en vain, demande l'arrêt du feuilleton, le fabricant de jouets se retrouvant alors avec un stock monstrueux d’invendus dont certaines pièces pourront parfois resservir sur d'autres jouets. Un an plus tard, ces "jouets de trop" viendront combler de bonheur les petits français et italiens.

Malgré cet échec purement commercial, la série, de par ses qualités intrinsèques, notamment la beauté du scénario et du concept robot/soucoupe, prend tout de même une place dans le cœur du public japonais et des fan-clubs naîtront pour la faire vivre au Japon. Le personnage de Maria, fiancée à Kôji dans certaines suites alternatives récentes, a comme nous venons de le dire particulièrement marqué les esprits et est de nos jours encore très populaire au Japon, mais c'est une exception.

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Pour beaucoup de Japonais et de téléspectateurs des pays où Mazinger Z fut diffusé avant Grendizer, la série restera, c'est dans le texte, celle où "Daisuke joue la nounou pour Kôji", ce qui, même si un regard plus attentif révèle que cela est faux, n'est pas une étiquette bien glorieuse et sera un fardeau trop lourd à porter.

Pourtant, un quatrième volet de la saga fut un temps envisagé mais, au début de 1977, il semble que pour Popy la licence Mazinger ait vécu et la brouille entre la Tôei et Dynamic, qui ne veulent plus travailler ensemble, sonne le glas de cet univers.

Ainsi, alors qu'une nouvelle série avec Koji comme héros principal aurait pu être une très bonne idée, les protagonistes de cette grande aventure télévisuelle en resteront là.

La Tôei, avec quasiment la même équipe, crée donc une nouvelle histoire avec de nouveaux héros évoluant dans un nouvel univers, confiant cette fois-ci le graphisme des machines à Leiji Matsumoto, le père d'Albator et de Galaxy Express 999.

Danguard Ace remplacera Grendizer dès la semaine suivant son arrêt.

Son audience moyenne sera de 17.1%.

Une cassette VHS proposant les trois premiers épisodes (alors que le robot-titre n'apparait qu'à partir du quatrième) sera commercialisée en France en 1984, dans la collection "Vidéo Jeunes" de Jacques Canestrier.

Résumé

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La réputation d'un échec au Japon tient donc dans ces points qui se sont influencés les uns les autres :

-Le parti pris des scénaristes de raconter une histoire plus mature, ce qui détourne les garçons de 6-12 ans, c'est à dire ceux qui veulent des reproductions de robots.

-La surproduction anticipée de produits dérivés, qui ne s'écouleront pas comme prévu, vu l'âge avancé des téléspectateurs.

-La grave fâcherie entre Toei et Dynamic à propos de Gaiking empêche la réalisation d'une quatrième volet.

-La présence de Koji, le grand héro japonais, dans un second rôle, ce qui froisse bon nombre de téléspectateurs japonais fans du personnage.

-Le feuilleton est le troisième volet d'une trilogie d'où une certaine redondance dans les scénarios.

Rediffusions

Comme ses pairs, la série sera régulièrement rediffusée de façon confidentielle sur les petites chaînes locale ou câblées de l'archipel, en quête de produits à bas prix pour remplir leur grilles. La dernière rediffusion dont nous avons officiellement pu trouver trace est de 2004, mais il est certain, surtout avec ces anniversaires qui se sont produits récemment, que cela a continué.