Je fais le choix de placer ce projet d'article ici parce qu'il ne spoile pas vraiment et qu'il encourage plutôt à aller voir le film. En tant que fan de Goldo, je ne suis pas gênée, j'irai le voir !
Dans le texte ci-dessous, je propose juste la partie verte qui corrige légèrement le texte d'origine.
Vos réactions : elles sont les bienvenues mais avant 16h50 !!! Sinon le texte ci-dessous est pour info.
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EDIT de Japan FM:
Suite à un retour de la communauté du forum GoldorakGo, nous avons pu corriger plusieurs erreurs et imprécisions dans cet article. Il s'agit donc d'une version mise à jour au 30/10/2017.
Nous remercions les fans du forum GoldorakGo pour leur réactivité et leur participation à l'enrichissement de cet article.
Mazinger est la saga de Gô NAGAI, auteur prolifique japonais que l'on connait en France à travers des œuvres telles que Cutey Honey / Cherry Miel ou Devil Man. Il a également collaboré à l'une des séries qui symbolise souvent le débarquement de la japanimation en France à savoir : "Grendizer" (prononcer Grendaizer) aka "Goldorak". Beaucoup d’entre nous connaissent "Goldorak" le fameux robot géant cornu issu d’une technologie extra-terrestre qui est devenu une icône de la pop culture grâce à son caractère innovant et un peu aussi grâce à la douce voix de Noam. En France "Goldorak / Grendizer" fut un succès devenu iconique.
Historiquement "Mazinger" précède "Grendizer" et même si les séries qui font partie de la même saga semblent être proches, tant au niveau du design que de la thématique, en réalité le seul point commun entre elles est la présence du personnage : Kôji Kabuto / Alcor.
Bien qu'en termes d'audience moyenne, au Japon, les deux séries connurent un succès quasi-comparable il faut reconnaitre, qu'en France, "Mazinger" reste relativement confidentiel.
Il est communément admis que la saga Mazinger se divise en trois parties : Mazinger Z, Great Mazinger et Grendizer. A l'époque de Great Mazinger, Gô NAGAI avait prévu une conclusion épique à la saga dans une histoire intitulée GOD Mazinger. Néanmoins les audiences de Great Mazinger sont correctes mais sans plus : Kôji en est absent et son retour dans les tous derniers épisodes ne suffit pas à séduire. Et la concurrence d’autres studios qui se lancent avec succès – et sans Gô Nagai – dans le genre Mecha inquiète aussi le studio de production Toei Animation. Il faut savoir que les séries sont sponsorisées par des acteurs de l'industrie du jouet comme Popy (ancien nom de Bandaï) et le studio, sous cette pression, n'avait donc pas une liberté totale de décision… Toei décide donc un changement de direction : en 1975, ils refusent le GOD Mazinger de Gô Nagai et décident de se lancer dans un projet « à OVNI » qui débutera par un film, « La guerre des soucoupes volantes (Uchû Enban Daisensô) »,
et aboutira à Grendizer (qui sera décliné en manga par Gô Nagai ensuite). Mazinger se voit donc, au profit de Goldorak, privé par Toei d’une fin voulue par Gô NAGAI.
Encore aujourd'hui, la valeur nostalgique de "Mazinger" reste extrêmement forte. Les fans et l'auteur avaient un léger goût d'inachevé concernant cette saga. "Mazinger Z Infinity" a été réalisé à l’occasion des 50 ans de carrière de Gô NAGAI. C'est un peu une nouvelle chance de découvrir une forme de conclusion animée de cette saga et qui débarque sur les écrans des cinémas français.
Synopsis : Dix ans ont passé depuis que Kôji Kabuto, aux commandes du super robot Mazinger Z, créé par son grand-père, a ramené la paix en combattant l'Empire des Ténèbres et le maléfique Dr. Hell. Aujourd’hui, Kôji Kabuto n’est plus pilote, il a pris le chemin de son père et grand-père en devenant scientifique. A l’occasion de ses recherches, il découvre une structure gigantesque profondément enterrée sous le mont Fuji. Il détecte de mystérieux signes de vie. Il s’ensuit de nouvelles rencontres, de nouvelles menaces et bientôt, un nouveau destin pour l’humanité. Kôji Kabuto doit prendre une décision pour l’avenir : Dieu ou Démon, il lui faut choisir. Une nouvelle fois, c’est à MAZINGER Z que revient la lourde charge de sauver le monde.
L’avis de Tenshi :
Ce qui est bien avec "Mazinger Z Infinity", c’est qu’on est directement dans l’action. Le film s’ouvre sur une nuée de Mecha-monstres en train de s’attaquer à une centrale énergétique aux Etats-Unis. C’est dans ce premier combat épique que les premières constatations tombent.
- Constatation numéro 1 : si vous faites partie de ceux qui ne connaissent la licence qu’à travers "Goldorak" telle qu'elle est dans vos souvenirs, et bien, vous risquez fortement d'être complétement largué. En effet, le film ne fait absolument pas cas de cet univers qu’il faut comprendre comme étant « à part ».
- Constatation numéro 2 : C’est beau, l’aspect visuel est bien finalisé très coloré et respectueux de l’œuvre originale. On ne peut hélas pas en dire autant de l’animation mais nous y reviendrons, car ça ne saute pas aux yeux dans cette scène d’ouverture nerveuse et bien rythmée.
- Constatation numéro 3 : ça va être un film « fan service ». Bon, honnêtement : on s’en doutait un peu. Mais dans ce cas précis on souffre un peu d’une volonté de trop bien faire. A force de vouloir mettre tous les mecha-monstres de la série, l’image est très vite surchargée en micro cameo, pire encore que la fameuse "scène des armures" du très critiqué "Iron Man 3".
Le film continue et, dans l’ensemble, on sent la cohérence dans le travail de Gô NAGAI, aussi bien au niveau du ton que dans les thématiques du film. Le rythme lui aussi rappelle celui des animés de l’époque et surprendra le jeune public habitué à de l’action plus intense avec peu de respirations. A l’image de son héros, le film reste fidèle à l'œuvre originale, en tous cas dans les grandes lignes : mêmes personnages, questions existentielles sur l’influence de la technologie sur l’évolution de l’humanité, humour potache et combats palpitants. Mais il est également plus mature, abordant des sujets plus surprenants comme l’importance des sentiments et de la famille dans la vie et le repos du guerrier.
Le film présente aussi des points faibles un peu rageants pour le spectateur quel qu’il soit. Le premier, le plus évident, est l’omniprésence des placements de produits, au point où ça en devient gênant. Qu’il ait fallu des sponsors pour le financement du film, c’est bien compréhensible, mais que certains plans soient uniquement présents pour mettre en valeur des marques et produits au détriment de la structure narrative, là, c’est une erreur.
Comme promis plus haut, parlons Animation. Certains passages, comme de longs plans fixes, seront surprenants pour ceux qui n’ont jamais expérimenté les animés de l’époque, mais en réalité ils représentent un bel hommage au style de Gô NAGAI. Le vrai problème vient du mélange entre la 2D et la 3D qui manque de finition. Ce qui fait que certaines scènes présentent une animation qui manque de fluidité et qui nous fait un peu sortir de l’univers. Heureusement, ces phases sont largement compensées par la qualité de l’image et les combats qui sont souvent sublimes.
Un dernier point faible selon moi, c’est l’utilisation de cette ficelle usée jusqu’à la corde : le sempiternel dilemme du héros « Ira ? Ira pas ? ». Alors que nous savons tous qu’il va y aller. Amis scénaristes de tous bords, je propose de mettre cette astuce scénaristique dans un coffre-fort pour, au moins, disons... les cinquante prochaines années.
Par contre les musiques, parties prenantes de l’immersion, sont irréprochables. Le thème de "Mazinger Z" est usé sans être abusé et apporte sa dose de légende dans des moments déjà palpitants. Certains réarrangements musicaux un peu boostés à la guitare électrique sont très agréables à mon oreille.
Le film "Mazinger Z Infinity", même s’il n’est pas parfait, présente une grande puissance nostalgique et une conclusion très satisfaisante à la carrière héroïque de Kôji Kabuto. On le conseille fortement aux fans de la saga d’origine et pour les autres, je vous conseille une bonne séance de rattrapage, ça tombe bien, d’ici le 22 novembre, vous avez le temps.