Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

On parle de tout ce qui n'a pas de rapport direct avec Goldorak
Avatar du membre
Ryoma
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 5511
Enregistré le : dim. févr. 17, 2013 14:40 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Ryoma »

HML je suppose que c'est la résolution (high médium et low).. mais 1234 c'est l'éclairage ou des canaux?

En tout cas belle performance .... Dommage on aura pas de nichons scannés....
Getter .....Beaaaaaammmmm!!!!!!
Image
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

Ryoma a écrit : jeu. juin 15, 2023 18:04 pm HML je suppose que c'est la résolution (high médium et low).. mais 1234 c'est l'éclairage ou des canaux?
HML, ce sont les DPI, 200, 300, 400. La molette, c'est le contraste et le 1,2,3,4, c'est noir pour le 1 et les autres, c'est des niveaux de gris. Plus on monte et plus c'est fin.
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

Récupération d'un lecteur de cassettes pour mon TO7-70. Dans la douleur. La personne qui me l'a vendu m'a envoyé le colis en Colissimo mais avec une adresse de boutique Mondial Relay dessus... On ne me l'avait jamais faite celle-là! Le colis est revenu et il a fallu le renvoyer etc. Encore des gens bien tout ça... On a eu de beaux zozos aussi ce mois de mai sur eBay, dont une qui nous a demandé après un achat: "Comment qu'on fait pour payer??" Imaginez la vie de ces gens en 2023... :?

Bref, un lecteur de cassette Thomson. Avec une prise électrique à part. Auto-alimentation? Ne rêvons pas avec du matos français... :cry:

Image

La prise de connexion aussi est digne de la France, très pratique car sur le côté... N'importe quoi. :|

Image

Au moins, quand on allume le bidule, il est reconnu. On a une icône qui montre que le lecteur est vu.

Image

J'ai que deux cassettes pour ce lecteur, et encore pour le TO7, pas le TO7-70. C'est censé être compatible mais pas toujours. Des trucs éducatifs évidemment. Donc chiants. Et on s'étonne que Thomson se soit planté... :roll:

Image

Hélas, toutes mes tentatives de load ont échoué. Ça veut pas. Florilège de messages d'erreurs.

Image

Image

Image

Plusieurs hypothèses. Le lecteur déconne ou ce sont les K7, ou c'est un problème de compatibilité entre le TO7 et le TO7-70. Au choix. J'ai pas d'autres K7, et ça vaut super cher ces merdes sur la baie, alors les tests s'arrêtent là. Dommage, un jeu m'aurait amusé. Tant pis. Bah, j'ai même pas de manettes non plus... :roll:
Avatar du membre
Ryoma
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 5511
Enregistré le : dim. févr. 17, 2013 14:40 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Ryoma »

Toujours détesté ce truc à cassette..... Il ressemble furieusement au lecteur du mo5 mais ce dernier était noir écrit jaune....
Getter .....Beaaaaaammmmm!!!!!!
Image
Avatar du membre
Pambou
Webmaster
Webmaster
Messages : 14703
Enregistré le : jeu. mai 02, 2002 23:51 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Pambou »

Y a pas des courroies dans ces bestioles ?
Tu entends le signal ?
Peut etre nettoyer les contacts du cable et des prises.
Un coup de coton tige et alcool sur le tete de lecture
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

Pambou a écrit : ven. juin 16, 2023 16:14 pm Y a pas des courroies dans ces bestioles ?
Tu entends le signal ?
Peut etre nettoyer les contacts du cable et des prises.
Un coup de coton tige et alcool sur le tete de lecture
Nettoyé et les courroies fonctionnent car ça tourne normalement. Je pense que ça vient des K7.
Avatar du membre
Pambou
Webmaster
Webmaster
Messages : 14703
Enregistré le : jeu. mai 02, 2002 23:51 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Pambou »

y'a pas moyen via un programme genre un emulateur, de lire un fichier de jeu (a priori c'est de .k7) et de rejouer le signal audio et d'enregistrer le son sur une cassette ?
comme ca tu pourrais te refaire une k7


edit : il existe k72wav

https://sourceforge.net/projects/k72wav/

un programme dos , ca te donne un fichier audio. apres en branchant la sortie casque sur le line-in d'un magneto tu dois pouvoir enregistrer le signal sur une k7

ca doit donner une truc comme ca : (le jeu L'Aigle d'Or)

https://www.goldorakgo.com/Aeffacer/aigledor_k7_to7.wav


(bien que ca me paraisse peut etre un peu rapide non ?)
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

J'avais déjà vu un truc semblable pour ZX Spectrum, le mec rejouait le son de l'audio de la K7 avec son portable. Mais c'est trop de boulot. C'est pas grave.
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

On reste dans le monde des accessoires futuristes des années 80 avec une « animation station » pour Atari 8 bits. Derrière ce nom pompeux se cache une tablette. On avait déjà vu en 2020 la Touch Tablet d’Atari.

Image

Là, c’est le même bidule mais de chez Suncom. Ils faisaient de super joysticks. J’ai toujours en projet d’en acheter un, un Tac-2, mais putain les prix… 8O

Je l’ai reçue jeudi, ma Rouquine était là et, en voyant le bidule, elle m’a dit :

- On dirait un jouet Playskool ton truc là…

C’est vrai qu’il y a de ça ! La Touch Tablet d’Atari est plus classe, elle fait moins « gros truc en plastoc ». J’adore l’aiguille à tricoter qui sert de stylet. Notez qu’il n’y a pas de fil ici, c’est tout par pression et non un truc sensitif comme la Touch Tablet.

Image

Mise à part la boîte, tout était fourni avec cette tablette. La disquette, la notice... Il a fallu ressortir pas mal de choses pour installer tout ce bordel. On passe son temps à ranger, ressortir etc. :?

Image

Une fois tout ça en place, on charge le logiciel sur la disquette. Ça faisait longtemps que je n’étais pas revenu sur Atari 8 bits, passant pas mal de temps sur Commodore 64. Et j’avais oublié le bonheur que c’était de lancer un programme sur XL : on met la disquette dans le lecteur et on allume la machine. C’est tout ! Pas de lignes de commandes gonflantes comme sur C64. Un rêve ! 10 secondes après, le logiciel était chargé ! :up:

Image

Le programme semble être le même que le Atari Artist.

Image

Bon, c’est l’heure du test. On prend l’avorteuse…

Image

… et on pointe. Ça pointe à l’écran. Le mec qui m’a vendu ce crincrin m’avait assuré qu’il n’avait jamais servi mais on ne sait jamais. Il faut appuyer un peu dessus mais on sent qu’il y a une sorte de « coussin » sous la grille qui amortit.

Image

Une fois pigé le système pour tracer, c’est vraiment simple. Essai avec un ovale. Ça se fait tout seul.

Image

M’enhardissant, j’ai laissé mon tempérament d’artiste prendre le dessus et j’ai composé un magnifique chef-d’œuvre qui me vaudrait la gloire parmi les élites de gauche… Image Image

Image

En fouillant la disquette, on trouve des images mais bon, c’est pas du Michel-Ange… :|

Image

Image

Il y a aussi des possibilités d’animation mais bon, c’est très primitif. Avec ce chat par exemple, on peut le faire pivoter, effet miroir etc. Fallait pas s’attendre à autre chose avec un programme qui demande 48k pour tourner hein…

Image

J’adore cete tablette. Je suis en train de me demander si elle ne pourrait pas servir pour le programme Koala Pad que j’ai sur C64. A tester un de ces jours. :pensif:
Avatar du membre
Ryoma
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 5511
Enregistré le : dim. févr. 17, 2013 14:40 pm

Re: Le topic retrogaming (jeux et machines)

Message par Ryoma »

Ouais l'autre là..... j'ai acheté un scanner et je vais vous scanner les seins de ma copine....et au lieu de ça on a que des bites et des bits !!!!
Ryoma a écrit : mar. juin 09, 2020 16:42 pm
Pambou a écrit : mar. juin 09, 2020 15:58 pm on reconnait bien la patte de l'artiste
...ou la bite de l'autiste.
Image


Image
Getter .....Beaaaaaammmmm!!!!!!
Image
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

Je connais tes goûts, je sais ce que tu préfères... :roll:
Avatar du membre
Ryoma
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 5511
Enregistré le : dim. févr. 17, 2013 14:40 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Ryoma »

Ouais j'aime le bits
Getter .....Beaaaaaammmmm!!!!!!
Image
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

LE FANATIQUE DE L’AMIGA

L’Amiga 500 était un ordinateur qui eut son heure de gloire de 1989 à 1992, avant que les consoles japonaises comme la Mega Drive, et surtout la Super Nintendo, fassent mieux pour moins cher, puis que le PC ne s’impose vers 1993 comme ordinateur suprême et ne le relègue au rayon des antiquités. Pendant ce court moment de célébrité, une importante communauté de fans se forma, réunie par l’amitié, le piratage des jeux et l’obésité.

Pour la plupart d’entre eux, ce fut leur premier ordinateur, payé par leur cadre de papa, et reçu pour leur 12 ans ou à Noël. Les premières fois sont toujours émouvantes et ils se rappelleront jusqu’à la fin de leurs jours de ces moments émus où ils jouaient à Shadow Of The Beast ou lançaient la démo du « Juggler » pour épater leurs copains toujours sous 8 bits.

C’était l’heureux temps des « party », avec d'autres déchets rubiconds suintants, à copier des tonnes de jeux auxquels ils ne joueraient jamais, à mater des photos en 4096 couleurs scintillantes, à écouter un bout de chanson à la mode samplée en 10Kbp/s, à taper 892453 lignes de code en assembleur pour faire tourner une bite en 3D fil de fer, le tout entre deux sandwiches rillettes-mayonnaise et trois branlettes sur Tabatha Cash. 90's style !

Trente ans après, alors que les ¾ d’entre eux sont passés à autre chose, le tout petit quart restant, lui, est toujours bloqué sur l’Amiga. Les forums spécialisés leur servent de comptoir où ils peuvent occuper leur chômage en en parlant à longueur de journée dans des termes alternant le ridicule avec l’inquiétant. Pour eux, le temps s’est arrêté quand ils ont reçu leur Amiga. Ce fut une révélation ! Ils n’en sont jamais revenus et n’en reviendront jamais.

Bien sûr, pour la vie de tous les jours, ils ont un PC (ou un Mac), mais ils l’utilisent presque par dépit. Ils n’aiment pas ça. Leur rêve serait d’avoir un Amiga à la place. Un Amiga pour tout. Le Net, les jeux online, la rédaction de CV pour retrouver un boulot, les films de cul en HD etc.

Voyant depuis plus de 20 ans les droits de l’Amiga cédés à une succession de tocards incapables de produire, malgré toutes les promesses, le moindre OS pouvant remplacer Windows, ils restent sur les acquis d’il y a 30 ans. De toute façon, pour ces fanatiques, il n’y a que l’Amiga de bien ! Et surtout, et c’est eux qui le disent : on n’a pas fait mieux depuis !

Un ordinateur de 1987, avec un CPU de 7Mhz et 512ko de ram, on n’a pas fait mieux depuis ? Pour eux non ! Et ils appuieront leurs arguments sur le hardware de l’Amiga qui, à les écouter, fut conçu par des sortes d’extra-terrestres d’un futur lointain, mais en réalité, juste par un petit ingénieur dans la panade… Il n’est pas rare de les entendre déclarer, et le plus sérieusement du monde, que rien ne peut rivaliser avec l’Amiga. Que ce soit une Mega Drive, une Super Nintendo, une PlayStation, un Mac, même un PC de gamer actuel : l’Amiga fait la même chose, voire mieux ! Certains de ces illuminés parlent de « magie » dans cet ordinateur…

Image

Mais l’exemple revenant le plus souvent est celui des coprocesseurs Denise et Paula. Il faut les voir écrire, ou prononcer, religieusement ces prénoms, et les parer de toutes les vertus, comme si c’était leurs nanas ! Et d’ailleurs, ce n’est que ça. Ces circuits se seraient appelés « Denis » et « Paulo », ils n’en parleraient pas ainsi. Il y a clairement une sorte de transfert. Denise et Paula sont les deux seuls ersatz féminins que ces braves simps n’ont jamais pu ramener dans leur chambre puante…

Leur Amiga tourne tous les jours. Mais que peut-on bien faire avec un ordinateur d’il y a 30 ans ? Déjà, on peut jouer. S’étant taillé une belle réputation là-dessus au début des années 90 à l’aide de jeux dont on parle encore aujourd’hui, l’Amiga assure dans le domaine ludique. Et cela n’est guère étonnant puisqu’il fut à la base conçu pour être une console à cartouche. Rappeler cette triste réalité peut agacer les fans. Pour contrer cela, ils ont appris à le déguiser sous l’appellation fourre-tout et pompeuse « d’ordinateur multimédia »…

Bon, ok pour les jeux, mais sinon, on peut bosser un peu avec un Amiga ? Oui, mais il faudra salement le vouloir ! La plupart des logiciels pros pour cette machine sont mal foutus, toujours moins bons que sur d’autres plateformes et arrivés trop tard. Pour lutter contre ce cruel handicap, les fans de l’Amiga répliquent à qui veut les entendre que leur ordinateur est multitâche, ce qui, d’après leurs dires, est unique et, finalement, compense tout ! Ils vous expliqueront, avec une voix de commercial foireux, qu’il peut formater une disquette tout en compressant des fichiers pendant qu’il lit un mod (un instrumental synthé moche). Et ça, pour eux, c’est un signe de supériorité et de débauche technologique absolues. Et il peut faire tourner Turrican et Deluxe Paint en même temps ? Ah ben non hein… Avec un CPU faiblard et aussi peu de ram, faut pas trop en demander. Leur fameux multitâche, c’est juste pour des opérations basiques effectuées sous Workbench, leur risible système d’exploitation ; risible car tenant sur disquette et trois pattes tant il est buggé… Avec de tels défauts, pas étonnant que les pros ont toujours préféré son éternel rival : l’Atari ST.

A ce propos, le simple nom « Atari ST » suffit à rendre folle furieuse l’amicale des amis de l’Amiga. C’est le grand ennemi à éradiquer. Très productifs dans les vidéos sur YouTube de comparaison d’un même jeu sur les deux plateformes 16 bits, nos sympathiques ringards les présentent toujours de façon triomphales et agressives ; presque hystériques :

« Nous, on a le plein écran ! Nous, c’est plus rapide ! Nous, on a la stéréo ! Le ST, c’est de la merde et un ordinateur de merde ! Que de la meeeeeeeeeerde ! ON-LY AMI-GAAA HOU-HOUUUU… »

Si le ST était si minable à leurs yeux, ils n’en parleraient pas autant. Le fait est que cet ordinateur, plus faible, plus vieux, et qui n’a jamais été conçu pour jouer, contrairement à l’Amiga, faisait presque la même chose que lui sur le plan des jeux, parfois même mieux, en particulier dans la 3D formes pleines où son CPU plus rapide faisait toujours la différence. Par charité chrétienne, nous éviterons de dire que le ST, de par sa stabilité et la qualité de ses écrans en haute résolution, a toujours eu la préférence des professionnels en terme de PAO, de MAO, de CAO, de programmation, de bureautique, bref ! TOUT le côté pro. Et en plus, il était moins cher ! C’est sans doute ça qui dérange encore tant nos Amiga maniacs : ne pas avoir eu l’hégémonie. Ils auraient tant voulu que le bébé de Commodore soit le seul ordinateur 16 bits du marché et ainsi régner. Complexés eux ? Si peu…

Que font-ils sur Amiga de nos jours ? Ils codent, ou se prennent pour des codeurs, avec des langages que plus personne n’utilise. Mais surtout, ils formatent en boucle leurs vieilles disquettes, compressent leurs données pour les décompresser afin de pouvoir les recompresser ensuite et écoutent des mods, le tout en multitâche évidemment. C’est une névrose chez eux, comme certains passent l’aspirateur en permanence. Ça les émerveille toujours autant, les calme et les maintient artificiellement en 1990.
Quand ils retournent sur un ordinateur moderne, ils s’offrent grâce à eBay les autres Amiga, pour étoffer la collection. Un 600, un 1200, un 2000 et un 3000 (ils cherchent encore le 4000). De bien belles bêtes. Tellement qu’elles ne se vendaient pas à l’époque, ce qui conduisit Commodore à la faillite en 1994. Qui allait acheter des machines célèbres pour leurs plantages à répétition et plus douées pour animer des sprites en 2D que pour calculer la paye des employés ? Les pros avaient déjà tous des PC ou des Mac pour cela à cette période. Ou encore des Atari ST…

Pour le reste, ils cherchent du matos qui pourra augmenter les capacités d’origine de leurs bécanes. Constamment en train de se mesurer le bit, ils font subir de véritables gang bangs à leurs pauvres Amiga en dilatant le moindre de leurs ports à l’aide de cartes d’extension de RAM et autres accélérateurs en tout genre, bien que ne servant à rien du tout car utilisés par aucun programme. Mais cela leur permet de dire sur les forums consacrés, à l’aide de captures d’écran de sysinfo en guise de preuves :

« Avec ma carte XB-28, + 256 ko de go de ram soudée par mon cousin + un peu de reblochon thermique sur Denise et Paula (elles étaient trop hot les coquines !), eh ben mon Amiga est plus rapide qu’un PC dans le calcul des statistiques sur l’espérance de vie des mouches au Pôle Nord ! Eh ouais ! ON-LY AMI-GAAA HOU-HOUUUU… »

Et c’est vrai ! Sauf qu’ils évitent de dire que le dit PC de comparaison date de 1984… Et oui, en terme de puissance, un simple 386 écrasait déjà tout sur son passage. Mais la frime est vitale pour eux. Il faut qu’ils continuent de croire que l’Amiga, c’est le dieu des ordinateurs !

La petite scène de codeurs encore active sur le divin sac à puces fait de son mieux pour porter dessus les jeux phare d’il y a 25 ans, les Doom et autres Tomb Raider. C’est une question d’honneur pour cette console cet ordinateur qui n’a jamais su/pu afficher de la 3D texturée… Après de longs mois de travail, et malgré l’aide de nombreuses béquilles électroniques plus ou moins modernes, le résultat final pue salement de la gueule. Nous avons rarement plus d’un niveau, grossièrement pixélisé et tournant en 2fps. Mais pour les fanatiques, c’est une nouvelle victoire écrasante de l’Amiga qui démontre encore une fois sa domination totale… Les plus tarés trouveront que c’est même mieux que le jeu original sur PC datant de 1994, composé de 25 levels, lissés, super fluides avec son qualité CD… Irrécupérables.

Ces fanatiques de l’Amiga ne sont pas méchants. Ce sont nos hippies à nous, bloqués dans une époque révolue avec un matériel obsolète et dépassé mais continuant de croire qu’ils sont le futur. Un futur d’il y a 30 ans ! Par contre, s’ils commencent à vous gonfler avec leurs conneries d’un autre âge et à devenir agressifs, n’hésitez pas à vous moquer d’eux et à les humilier. Eux qui adorent vivre dans le passé, ça leur rappellera l’école, quand ils étaient le souffre-douleur de la classe…
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

DUNGEON MASTER

Chaque machine a SON jeu phare, celui qui l’identifie à coup sûr. De Mario (ou Zelda) pour la NES, en passant par Sonic pour la Mega Drive ou Tetris pour la Game Boy. L’Atari ST, lui, a Dungeon Master (DM).

Image

Sorti en 1987 des usines FTL (Faster Than Light), déjà connu pour son SunDog : Frozen Legacy sur la même machine, DM fut un coup de génie, et de massue, dans le monde des jeux d’aventure micro-ludique qui, le plus souvent, se résumait à des pavés de textes. DM balaya tout ça et tua ce genre, alors très en vogue sur 8 bits. Il n’est pas exagéré de dire qu’il y a un avant et un après DM.

Passons sur le scénario, il est digne d’un Livre Dont Vous Etes Le Héros… L’innovation de DM est essentiellement technique. Utilisant la puissance du ST, le jeu est entièrement animé, graphique et surtout : en temps réel ! Le programme gère toute la vie du donjon. Si vous laissez un monstre au 4e étage, il continuera sa petite existence pendant que vous explorez le 8e !
Entièrement géré à la souris (les gauchers et autres ambidextres pourront associer la souris à gauche et le clavier pour avancer avec la main droite grâce aux touches fléchées et ainsi être plus rapides), DM est un modèle de confort. Tout est simple, accessible. Avancez dans les couloirs humides de DM. Avancez… pour de vrai ! D’ailleurs, on n’avance pas dans DM, on s’y enfonce !

Image

En plus des graphismes et des animations, le rendu sonore a été particulièrement soigné. Le moindre bruitage est digitalisé. Lancez une lame sur un mur, elle s’y écrasera dans un son clair ; une gourde, ce sera un son mat. Mangez un pain, un « gulp » se fait entendre. Une grille s’ouvre dans un grincement de mécanisme rouillé.

Reprenant le côté JDR, vous aurez en charge une équipe de quatre champions (ou moins), que vous aurez sélectionnés parmi tout un panel au début du jeu. Chacun est, plus ou moins dotés, de quatre castes : guerrier, ninja, prêtre et sorcier. Elles sont librement cumulables et ont des grades suivant l’expérience. Vous devrez faire progresser vos champions par le combat et les conjurations mais aussi veiller sur eux, en leur accordant des temps de repos réguliers, sans oublier de les soigner, les nourrir et les faire boire. DM est plus qu’un jeu d’aventure, c’est essentiellement une simulation de vie !

L’utilisation de la magie se révéla extrêmement réaliste. A l’aide de symboles, véritables formules magiques, vous composez votre sort. Partageant ce même langage, les prêtres fabriqueront des potions de toutes sortes (guérison, antidotes, augmentation des aptitudes physiques et/ou spirituelles etc.), tandis que les sorciers donneront, entre autre, dans la boule de feu, le dard empoisonné ou la vision à travers les murs. Il existe des dizaines de formules différentes, facilement trouvables désormais. Seuls votre niveau d’expérience et votre « mana » (le quotient de magie disponible), vous permettront de les réaliser.

Sauvegardable à volonté, votre équipe pourra revenir après avoir été acculée puis dévorée par une bande de rats géants fous furieux ou écrasée du fait d’une chute dans une trappe invisible. D’ailleurs, la mort n’est jamais définitive tant que l’un des quatre champions est encore en vie. Il suffit de prendre les ossements du défunt camarade et de les déposer dans un des nombreux autels de résurrection qui jalonnent le donjon pour qu’il revienne à la vie ; certes, avec moins de points et d’expérience qu’avant. Tout se paie.

Image

DM se distingue également par de petits détails qui font les grands tout, comme la lumière des torches qui baisse au fur et à mesure qu’elles se consument, la fatigue des champions à force de cavaler, le besoin de manger, de boire et de dormir pour reprendre des forces, les blessures qui handicapent et diminuent les aptitudes tant qu’elles ne sont pas guéries. N’emportez pas non plus tous les coffres et armures qui se présentent à vous, vous seriez en surcharge et n’oubliez jamais que votre équipe se déplace toujours au pas du champion le plus lent. Il vaut mieux être léger, surtout si vous vous faites courser par un monstre !

Avec toutes ces qualités, associées à un système anti-copie unique en son genre, et que les pirateurs mettront plus d’un an à totalement cracker, disponible en français (parfois boiteux) à l’écran, n’utilisant que 512 ko de ram pour tourner, alors que la version Amiga a besoin d’un méga, DM fut la meilleure vente sur Atari ST toute catégorie confondue. Adapté par la suite sur d’autres plateformes, parfois les moins inattendues comme la Super Nintendo, DM devint culte pratiquement dès sa sortie.

Sachant qu’il faut un peu plus de 8h pour terminer intégralement le jeu quand on le connaît par cœur, ce sont des mois d’exploration angoissante qui attendent les néophytes, à chercher des objets, des salles secrètes, à résoudre des énigmes et à tuer, ou à échapper, à des dizaines de monstres différents. Et tout ça sur une seule disquette old school !

Image

DM est un monument du jeu vidéo. Il inspirera les Eye Of The Beholder et tant d’autres jeux du même style qui deviendront un genre à part : le dungeon crawler.
Avatar du membre
Super Shogun
Grand Goldorak
Grand Goldorak
Messages : 10509
Enregistré le : jeu. juil. 03, 2003 18:16 pm

Re: Le topic retrogaming / retrocomputing (jeux, machines, matos vintage)

Message par Super Shogun »

CHAOS STRIKES BACK

Le succès massif de Dungeon Master (DM) en 1987 fit qu’une suite était indispensable. Régulièrement évoquée par les magazines micro de l’époque pendant plus de deux ans, à coups de « news exclusives » sur son avancée, news souvent imaginaires, cette suite, baptisée Chaos Strikes Back (CSB), sortit en janvier 1990 et était bien partie pour être le jeu de l’année. Et comme toutes les attentes de ce genre, ce fut décevant.

Image

La déception de CSB fut progressive. Tous les fans se jetèrent sur le jeu dès sa sortie et le trouvèrent formidable ; impatients qu’ils étaient de renouveler l’expérience DM qui les avait tant marqués. D’autant plus que l’on pouvait importer sa vieille sauvegarde DM pour continuer l’aventure avec son équipe d’origine qui en avait déjà tant vue. Les magazines allèrent également dans ce sens, avec avis dithyrambiques et notes stratosphériques.

Mais au bout de deux ou trois mois, le temps de parcourir tout le donjon, des critiques se firent entendre. Les nouveaux monstres sont peu nombreux et ne sont que des copies des précédents. La difficulté est plus grande oui, mais de par la multiplication des ennemis uniquement ; pas par la quête en elle-même. Les énigmes sont bien moins nombreuses, on est plus dans l’action que la réflexion. Sensation également de tourner en rond très vite et de revenir en permanence aux mêmes endroits. Bref ! CSB sentait le réchauffé.

Image

Mais surtout, c’est la durée du jeu qui posa problème. Alors que DM se termine en à peu près huit heures lorsqu’on le connait par cœur (salles et monstres entièrement nettoyés), CSB, lui, se torche en deux heures dans les mêmes conditions ! C’était limite scandaleux, surtout après tant lu que cette suite serait 10 fois plus longue que DM !

Question technique, on prend les mêmes et on recommence. Même graphismes, mêmes bruitages, mêmes animations. Même interface également pour les champions. Aucun dépaysement, on garde ses habitudes. Tout comme DM, CSB tient sur une seule disquette mais une seconde, le « Utility Disk », est fournie et contient plusieurs petits programmes et bonus. Le plus indispensable est celui qui vous permet d’accéder au donjon, histoire sans doute d’embêter les pirateurs. Le reste se compose d’une intro animée assez moyenne, d’un amusant outil graphique permettant d’améliorer le look de vos champions, voir d’en dessiner de nouveaux, et d’un oracle qui examinera vos sauvegardes afin de vous dire où vous en êtes et vous prodiguera quelques conseils si vous êtes perdus.

Image

La boîte, en carton, le genre qui passe très mal les années, contient un livret, une sorte de papyrus et surtout une pièce de monnaie, un « gor coin », comme ceux que l’on trouve dans le donjon ! Sachez que cette simple pièce peut partir sur la baie jusqu’à 30€… pièce !...

Dire que CSB fut un ratage intégral serait exagéré. Mais les nouveautés trop maigres et la sensation de « déjà vu » omniprésente firent que le jeu fut un feu de paille : très en vogue les premiers mois de 1990 puis il passa à la trappe avant l’été. Peut-être que les fans en attendaient trop. Peut-être fut-il également survendu par les magazines. Toujours est-il que CSB se révéla inférieur en tout à DM. Ajoutons qu’aucune traduction française sur ST ne fut jamais produite.

Image

Reste un jeu pourtant indispensable pour tout amateur de DM. C’est un nouveau donjon. Impossible de résister à l’envie de l’explorer.
Répondre