Super Shogun a écrit : ↑mar. sept. 17, 2019 20:30 pmComme je hais les maths... J'ai encore en tête le nom de certains profs que j'ai eu
Pas mieux.
Les maths, dès la primaire, c'était déjà ma bête noire.
En CE1, j'avais conscience qu'il fallait que je travaille dur pour tenter de comprendre ce qu'on cherchait à m'enseigner. En fin d'après-midi, après les cours, il n'était pas rare que je reste en classe et que la maîtresse où le maître d'école me donnent des exercices à faire, car je sentais qu'ils avaient à cœur de me voir progresser. Comme j'avais l'indulgence de mes enseignants, à cette époque-là, cette matière ne m'était pas encore totalement détestable.
Avec l'arrivée au collège en 1984 jusqu'en 1989, ce fut un vrai cauchemar. En 6ème, j'ai dû me coltiner jusqu'en 4ème un gaillard d'1,90 m, âgé d'une trentaine d'années, affublé d'un nom imprononçable
Vanderweghe, avec un sourire en coin continuel, qui prenait plaisir à nous faire ressentir que
les maths, c'était juste une question de logique et que, finalement, si on n'y comprenait rien, c'est que l'on n'était pas doués. Point barre...
Les contrôles, c'était ma hantise. Je n'arrivais jamais à avoir une note plus haute que 3. Très souvent, ça frôlait régulièrement le 0,05 ou le 1,5. Je me sentais nul à l’extrême et j'en avais terriblement honte.
Quand il m'arrivait pourtant quelques fois d'entrer à un cours en décidant de me concentrer au maximum, je décrochais rapidement au bout de 5 minutes.
Résoudre un problème, équations, algèbre, géométrie, tout cela me semblait réellement abstrait et surtout terriblement inutile.
Hormis le fait que ce cours m'insupportait, ce que je détestais par dessus-tout, c'était de me faire aboyer mon nom de famille par un mastodonte bellâtre à qui j'ai eu envie plus d'une fois d'envoyer la poubelle de classe en pleine tronche.
De la 4ème à la 3ème, j'ai eu droit à un poivrot fini, Monsieur Paumier, qui arrivait à ses cours, les yeux hagards, avec une haleine de chacal. Là aussi, niveau enseignement, ce n'était pas le nirvana.
Ces 5 années, passées au collège, ont été un vrai cauchemar. Il n'y a que le français et l'anglais qui me bottaient vraiment. C'était des matières que j'aimais beaucoup et dans lesquelles je me donnais du mieux que je pouvais.
De 1990 à 1994, lorsque je suis entré en lycée professionnel, j'ai eu l'impression de renaître. Découvrir des matières comme la dactylo, la comptabilité, l'informatique, le droit et l'économie m'ont tout de suite passionné. À ce moment, j'ai ressenti une envie irrépressible de m'investir sans compter. Je crois bien que, niveau enrichissement personnel, ces 4 années ont été des années en or.
Lorsque j'ai quitté le circuit scolaire en juin 1994 avec un CAP et un BEP en poche, j'étais vraiment fier. Tout au fond de moi, j'ai commencé à sentir que je pouvais enfin exister.