Eurydie, un "méchant de la semaine" pas vraiment méchant...

[aphelia]

La fiche Wikirak de l'épisode 9 :
https://www.goldorakgo.com/wiki/index.p ... lune_noire

La fiche Wikirak du personnage :
https://www.goldorakgo.com/wiki/index.php?title=Euridie


Si ce n''est pas déjà fait, je propose un débat sur un méchant de la série : eurydice.
Véga l'envoie au camps de la lune noire et minos lui ordonne de tuer actarus en échange de la non destruction de sa planète.
Dès le début, on remarque sa fragilité, c'est une femme qui n'est pas une tueuse (comme astrida), elle ne parait ni vindicative, ni méchante mais pourtant elle doit tuer actarus. Elle recoit un poignard de minos. Il y a un gros plan sur ses petites mains qui tremblent en recevant cet outil de mort. Après une courte bataille, elle est blessée et elle est recueillie par actarus et son équipe qui prennent soin d'elle. Cet amour, cette affection et cette générosité la touche, et achève de lui faire perdre pied. Elle sait qu'elle ne pourra pas accomplir sa mission alors elle se sacrifie et son vaisseau est détruit par hydargos (celui-ci se moque de ses sentiments : il montre une facette cruelle et sadique de sa personnalité). Mourante, elle meurt dans les bras de son ennemi.
Actarus n'a pas recueilli beaucoup d'ennemi dans ses bras (eurydice, vegalia et peut-être la scientifique de l'ours polaire), c'est nouveau dans la série. Actarus est personnage qui tue car il y est obligé. Il est introverti, ne montre pas ce qu'il pense à son entourage et pourtant il a cet élan vers ses ennemi. qu'en pensez-vous ?

[Frank Banner]

C'est bien de voir un sujet consacré à Eurydie, ce personnage torturé qui m'avait tant impressionné par son côté humain (bien qu'elle fut extra-terrestre).

Contrairement à bien d'autres pesonnages de la série, Eurydie est représentée d'une manière beaucoup plus réaliste. En effet, la plupart du temps (dans la vie réelle), les victimes des horreurs de la guerre ne deviennent pas des guerriers assoiffés de vengeance ou des vengeurs moralement solides...

... la véritable tragédie qui dévore ces victimes est bien semblable à celle vécue par cette habitante de la Planète Dominium Concordia. Elle n'est pas une tueuse-née, pas un soldat. Elle ne veut pas tuer, ni mourrir. Pourtant, son désir d'éparger tant de vies l'a poussée à participer à cette guerre qu'elle ne pouvait appuyer. Elle a été prise entre deux feux : l'asservissement démoniaque (contraire à sa nature) afin de sauver les siens et le pacifisme sentimental (ce dont elle aspire) afin de se sauver elle-même, qu'elle voit comme un acte d'égoïsme.

Le chemin vers l'enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Eurydie nous démontre que l'inverse peut être vrai : le chemin vers le paradis peut être pavé d'intention apparemment mauvaises.

Ces deux fronts l'ont déchirée. Ne sachant que faire, elle a opté pour une option entre les deux.

Oui, un bien triste, réaliste et déchiré personnage.

[vero]

Ah, mes amis c'est un de mes épisodes préférés, si pas mon préféré entre tous ?

Actarus y joue un rôle admirable,
répondant à l'agression par la générosité et la compréhension,
et renversant le cours des choses par cette seule attitude.

Et cette chère Eurydie, comme elle est touchante (... snif snif ...)

Mais la conclusion est triste car si notre héros a cru pouvoir agir selon son coeur,
la dure réalité le rattrappe et il ne parvient pas à sauver de la mort
celle à qui il avait cru pouvoir offrir un asile sur la Terre
comme lui-même en a trouvé un.
Cela se répètera avec Aphélie.

En ce sens, il n'est PAS le plus fort face aux forces du mal ...

[Frank Banner]

Mais la conclusion est triste car si notre héros a cru pouvoir agir selon son coeur,
la dure réalité le rattrappe et il ne parvient pas à sauver de la mort
celle à qui il avait cru pouvoir offrir un asile sur la Terre
comme lui-même en a trouvé un.
Cela se répètera avec Aphélie.

En ce sens, il n'est PAS le plus fort face aux forces du mal ...

Tout au long de la série, d'importantes leçons sont apprises par Actarus. La leçon qu'Eurydie (et les autres) donne au Prince D'Euphor est qu'aussi fort, bon ou bien intentionnés que l'on puisse être, les choses ne dépendent pas que de nous. Les gens autour de nous prennent eux-aussi leurs décisions (et en assument les résultats), souvent tout aussi fortes et dignes que les nôtres.

Vouloir se sacrifier pour quelqu'un, par exemple, ne sert à rien si cette personne a déjà fait le même choix avant nous (à notre place). Autre leçon pour lui (qu'il doit apprendre tout au long de la série) : il ne peut pas toujours choisir et subir à la place des autres, surtout ses égaux.

Bref, à mon avis, les seules vraies différences entre la vertu et les actions d'Actarus et celles des autres personnages sont les résultats obtenus et la motivation de départ.

C'est ce que j'adore de cette série : il n'y a pas que le héros qui est dévoué, torturé et valeureux. Tous les personnages le sont... à leur manière bien sûr... (je tenais à le préciser au cas où l'on mentionnerait Riguel ou la mère de Banta)

[vero]

Oui, je suis d'accord avec ce que tu écris.

Actarus, qui vient d'un monde où, nous dit-on "la paix règnait en permanence",
se trouve plongé dans un univers plus complexe, et il a plus d'une leçon à apprendre,
notamment en ce qui concerne ses rapports avec Alcor.

Les personnages de Goldorak ne sont pas vraiment manichéens.
Il y a une part de 'bon' même chez les méchants (exemple Horos et son fils)
et les bons ne sont pas exempts de travers ou de violence
(Actarus qui gifle Alizée...)

C'est une chouette série ...

[Frank Banner]

Actarus, qui vient d'un monde où, nous dit-on "la paix règnait en permanence",
se trouve plongé dans un univers plus complexe, et il a plus d'une leçon à apprendre,
notamment en ce qui concerne ses rapports avec Alcor.

Je trouve qu'il y a une forte confrontation entre le thème "chevalier de la période romanesque" (l'époque où Actarus vivait sur Euphor) et celui de "chevalier contemporain" (période débutant avec son arrivée sur terre).

L'ancien chevalier vertueux qui devait veiller seul sur la protection de ses proches (avec ses valeurs à l'ancienne) VS Le chevalier moderne, qui ne possède pas le monopole du bien et qui doit laisser la liberté à ses semblables (avec des valeurs plus évolutives). Bref, c'est sûrement un Actarus bien désillusionné sur sa capacité à être au centre de tout (échecs comme réussites) qui a assisté au dernier souffle d'Eurydie.

J'irais même jusqu'à émette l'hypothèse que c'est peut-être ce genre de pensée antique qui a mené Euphor à sa perte (du moins, l'a précipitée lors de la guerre). Si les Euphoriens étaient du même genre d'Actarus, ils ont sûrement eu l'occasion de faire le même genre d'erreurs... mais à plus grande échelle.

Vue d'un certain angle toutefois, Eurydie est très semblable à Actarus. Je crois qu'il aurait probablement agi de la même façon si les rôles avaient été inversés. Vous ne croyez-pas?

C'est une chouette série ...

Oh que oui. Je la revisionne en entier ces temps-ci!

[aphelia]

re franck : oui c'est une belle série.
Je crois qu'actarus est pacifiste, ne croit pas à la guerre. euphor était un peuple qui croyait tout résoudre par le dialogue, c'est ce qui l'a perdu.
Actarus est mal à l'aise dans son rôle de justicier, il croit en l'amitié, la paix. Avant chaque combat, il se dit à lui-même qu'il doit combattre pour la liberté de ceux qui l'ont recueillis. Il n'est pas sans courage mais il a trop confiance en l'âme humaine. IL espérait bien qu'eurydie change ses plans mais Eurydie, desespérée a préféré en finir, la mort c'est la fin du dilemme, la paix....

[Frank Banner]

re franck : oui c'est une belle série.
Je crois qu'actarus est pacifiste, ne croit pas à la guerre. euphor était un peuple qui croyait tout résoudre par le dialogue, c'est ce qui l'a perdu.
Actarus est mal à l'aise dans son rôle de justicier, il croit en l'amitié, la paix. Avant chaque combat, il se dit à lui-même qu'il doit combattre pour la liberté de ceux qui l'ont recueillis. Il n'est pas sans courage mais il a trop confiance en l'âme humaine. IL espérait bien qu'eurydie change ses plans mais Eurydie, desespérée a préféré en finir, la mort c'est la fin du dilemme, la paix....

Ironiquement, dans la série, ce sont souvent ceux (incluant Actarus) qui vont à l'encontre de leur nature qui réussissent à survivre.

À la fin, c'est ce qui a détruit l'empire de Véga. Le Grand Stratéguerre, lui, n'a pas su évoluer.

[aphelia]

je suis avec toi, ce sont ceux qui ont su évoluer qui s'en sont sortis ou qui sont le plus longtemps possible vivants. Horos par exemple est allé à l'encontre de ce qu'il pensait pour survivre (avec le ministre de la guerre).

[vero]

Ironiquement, dans la série, ce sont souvent ceux (incluant Actarus) qui vont à l'encontre de leur nature qui réussissent à survivre.

J'aime bien cette idée, Frank, mais tu pourrais la développer un peu et donner les exemples que tu as en tête ?

Dans le cas d'Actarus, je trouve que ce n'est pas si simple,
car nous avons là un personnage avec une identité double, voire multiple, et qui filnalement doit constamment chercher sa voie entre les pulsions contradictoires qui l'habitent, et en fonction de ce que les circconstances et les autres personnes, lui permettent ou non de faire...

Une question qui me parle beaucoup, c'est que Actarus nous est présenté comme venant d'un monde "où la paix règnait en permanence", et pourtant il dispose de pouvoirs guerriers ...

C'est pourquoi je vois en lui comme une parfaite "incarnation" (le mot est mal choisi pour un personnage fictif) de ce que j'étais et ressentais à l'entrée dans l'adolescence : une personne lancée dans le vaste monde, seule, avec un équilibre à trouver entre l'héritage transmis par les parents - qui en plus ne sont plus là! - et la recherche de sa propre identité, de son moi profond. Pour moi - mais cela m'est sans doute personnel - Actarus symbolisait la quête de "qui suis-je"?

[aphelia]

Ironiquement, dans la série, ce sont souvent ceux (incluant Actarus) qui vont à l'encontre de leur nature qui réussissent à survivre.

J'aime bien cette idée, Frank, mais tu pourrais la développer un peu et donner les exemples que tu as en tête ?

Dans le cas d'Actarus, je trouve que ce n'est pas si simple,
car nous avons là un personnage avec une identité double, voire multiple, et qui filnalement doit constamment chercher sa voie entre les pulsions contradictoires qui l'habitent, et en fonction de ce que les circconstances et les autres personnes, lui permettent ou non de faire...

Une question qui me parle beaucoup, c'est que Actarus nous est présenté comme venant d'un monde "où la paix règnait en permanence", et pourtant il dispose de pouvoirs guerriers ...

C'est pourquoi je vois en lui comme une parfaite "incarnation" (le mot est mal choisi pour un personnage fictif) de ce que j'étais et ressentais à l'entrée dans l'adolescence : une personne lancée dans le vaste monde, seule, avec un équilibre à trouver entre l'héritage transmis par les parents - qui en plus ne sont plus là! - et la recherche de sa propre identité, de son moi profond. Pour moi - mais cela m'est sans doute personnel - Actarus symbolisait la quête de "qui suis-je"?

actarus va à l'encontre de sa nature. Il est obligé de combattre sinon la terre, planète qui l'a reccueilli, va être détruite. Ce n'est pas un guerrier, simplement un homme qui sait se battre. Eurphor était une planète pacifique et vega a attaqué cette planète peut-être brutalement, une attaque éclair. C'est peut-être pour cela que personne sur Euphor n'a eu le temps de se défendre. D'autres personnages sont dans ce cas comme Ergastule, personnage ayant une nature pacifique, obligé de combattre pour sauver sa planète ou l'homme aux colombes, devenu guerrier par la force de choses..

ou Aphelie, conditionnée par vega. Je pense que Frank parle de tout ceux qui n'ont pas une nature belliqueuse, qui sont contraints de combattre. Contrairement à Janus ou Titios ou Hydargos, natures belliqueuses et guerrières.

[Monsieur Vilak]

Pour moi, cet épisode 9 est un des tous meilleurs de la série et il est toujours dans le lot quand je décide de me faire un marathon Goldorak de deux ou trois heures.

Eurydie est attachante et touchante et la voix de Monique Thierry est parfaite pour ce personnage ô combien torturé.
C'est aussi la première femme à mourir dans la série, ça marque quand on a quatre ans!

Je ne sais pas pourquoi, mais la première fois que j'ai vu cet épisode en VOSTF, j'ai eu l'impression de découvrir un épisode inédit tant le ressenti que j'en ai eu fut différent de celui que sa VF me donnait. Les autres VOs ne me font pas autant cet effet-là, c'est vraiment dans cet épisode-là que la différence me "saute à la gueule"!

La BD "Le commandant Minéo" en est une très sombre adaptation, lugubre même, l'accent est mis sur le dilemme que ressent Eurydie/Minéo, bien plus que dans la série, et ça marche vraiment bien!
Cette histoire a été publiée uniquement dans le Spécial Goldorak n°4 en couverture souple.

[Bouleau Blanc]

Pour moi, cet épisode 9 est un des tous meilleurs de la série et il est toujours dans le lot quand je décide de me faire un marathon Goldorak de deux ou trois heures.

Eurydie est attachante et touchante et la voix de Monique Thierry est parfaite pour ce personnage ô combien torturé.

Je suis d'accord. Cet épisode pourrait donner lieu à une super BD/manga ou à un film complet qui reprendrait en la développant la trame de l'épisode. Eurydie est un personnage intéressant qui mériterait des développements, elle et son histoire.

Si les gens de Manga production avaient eu l'idée intelligente de faire un préquel qui aurait raconté le passé de bien des personnages de la série, ils auraient pu aussi nous en faire savoir plus.

Disons que l'ambiance de l'épisode est très réussie et très caractéristique de la série animée.

La seule chose que je regrette est que l'antérak ne soit pas davantage montré.

Peut-être aurait-il été bien de voir cet antérak attaquer la soucoupe amirale sous sa forme robot.

[Monsieur Vilak]

Pour moi, cet épisode 9 est un des tous meilleurs de la série et il est toujours dans le lot quand je décide de me faire un marathon Goldorak de deux ou trois heures.

Eurydie est attachante et touchante et la voix de Monique Thierry est parfaite pour ce personnage ô combien torturé.

Je suis d'accord. Cet épisode pourrait donner lieu à une super BD/manga ou à un film complet qui reprendrait en la développant la trame de l'épisode. Eurydie est un personnage intéressant qui mériterait des développements, elle et son histoire.

Si les gens de Manga production avaient eu l'idée intelligente de faire un préquel qui aurait raconté le passé de bien des personnages de la série, ils auraient pu aussi nous en faire savoir plus.

Disons que l'ambiance de l'épisode est très réussie et très caractéristique de la série animée.

La seule chose que je regrette est que l'antérak ne soit pas davantage montré.

Peut-être aurait-il été bien de voir cet antérak attaquer la soucoupe amirale sous sa forme robot.

Je plussoie, on en avait d'ailleurs parlé ici :
viewtopic.php?t=7352

[Tristanna]

Je sais qu'il y'a pas mal de figurines de personnages secondaires, y'en a même une d'Alizée alors donnez-nous une figurine d'Eurydie quoi

(et puis des Euménides aussi mais là je rêve trop sans doute )