pierre delanoé
Posté : dim. juil. 26, 2009 15:28 pm
propos de Pierre Delanoé ,parolier concernant le premier générique de Goldorak
"Un jour, eddie Barclay vient me proposer de visionner un dessin
animé japonais intitulé Ufo. Le dessin doit passer à la TV régulièrement dans
des émissions enfantines. Je ne les regarde jamais et il faut qu'un dessin
animé soit extraordinaire, comme le sont parfois ceux de Walt Disney, pour me
faire bouger. Venant de lui, j'accueille donc la proposition avec empressement
et j'assiste à la projection d'une chose mal faite, pagailleuse, pas très belle
à regarder, avec des personnages assez inintéressants et une histoire d'une
puérilité affligeante. Pour couronner le tout, une musique japonaise imitant ce
que la musique européenne peut avoir de pire dans les poncifs, le pompier et le
vulgaire, sans même pour autant être commerciale. Je n'assombris pas le
tableau, il était atterrant. Néanmoins, j'écris les paroles de deux chansons,
générique de début et de fin. Elles sont enregistrées correctement. Le résultat
n'est pas emballant. Mais quoi? C'est un dessin animé pour les enfants. A ma
grande stupéfaction, les paroles que j'ai écrites provoquent un mouvement de
protestation au sein du service compétent de la TV. Elles sont qualifiées de
racistes et de fascistes, impassables sur l'antenne. Il y a même une note de
service éinanant du comité d'entreprise ou du syndicat. J'ai déjà été surpris
par les réactions des gens, dans tous les sens d'ailleurs, mais là, j'avoue que
je suis abasourdi. Mes refrains disaient en gros que des méchants allaient nous
bouffer tout crus, si le vaillant robot ne venait sauver notre «race», mot
tabou, qui ne peut être prononcé que par un raciste. Bref, censure, La musique
japonaise étant la cause de cette impression de chanson guerrière, Patrick
Villaret décidé d'en faire écrire une autre par un jeune compositeur appelé
Pascal Auriat. Sur cette musique beaucoup plus humaine, j'écris des paroles qui
le sont également. O.K. de la TV. On cherche un chanteur en cette période de
vacances. On en trouve un par hasard, qui traînait encore dans Paris. On le
fait enregistrer à la sauvette. Il a un accent israélien désagréable. Il n'aime
pas la chanson et ne la chante pas très bien. C'est un disque médiocre, qui a
peu de chances d'être accuelli par les programmateurs de radio. Il ne l'est
pas. Et tout le monde part en vacances avec la satisfaction d'avoir fait son
devoir, tant bien que mal. J'oubliais de vous dire que dans l'intervalle Ufo
avait été rebaptisé Goldorak, par Jacques Canestrier, le producteur. Ce qui
allait se révéler génial. Le feuilleton commence sa carrière en septembre dans
l'indifférence générale. Le disque de Goldorak est mis en place dans les bacs
des disquaires, il ne s'en vend pas un seul. Un jour pourtant, vers la fin de
septembre, un petit garçon devient le premier client de Goldorak. C'est un
pionnier. Il est suivi de beaucoup d'autres qui commencent à envahir les
magasins de disques. En quinze jours on en vend cent mille. En deux mois quatre
cent mille. Au début de décembre, quinze jours avant Noël, Goldorak dont on a
construit un personnage articulé, fait figure de jouet de l'année. Au 1er
janvier, les sept cent mille sont atteints. Goldorak devient un événement
social. Au 31 janvier, huit cent mille. Nous en sommes à un million neuf cent
mille. Alors tous les journaux, toutes les radios, se jettent sur Jacques
Canestrier, le bienheureux producteur, pour lui demander une explication à ce
phénomène. Il n'en a pas, car il n'y en a pas. Goldorak est simplement un
nouveau gadget de la télé comme l'ont été Nounours et les Muppets. La chanson a
bénéficié de cette conjoncture favorable et, une fois encore, j'ai été surpris
par le succès comme je l'ai été par les réactions stupides de la télévision. Le
chanteur bien entendu, qui n'avait pas vendu grand-chose en France depuis des
années, a été remis en selle et à ce propos il est intéressant de noter qu'il
n'a dû son succès qu'au choix qui s'est porté sur lui, à cause de sa présence
et non à cause de son talent. Le manager du chanteur, qui a réalisé une petite
fortune dans l'opération, a évidemment profité de la circonstance pour tirer
des disques Goldorak sous toutes les formes en oubliant complètement à qui il
devait sa chance, c'est-à-dire à Pascal Auriat, le compositeur qui avait choisi
Noam. Quand le phénomène Goldorak se dessina, les animateurs de radio furent
sollicités en direct par les enfants qui réclamaient leur chanson favorite. La
première fois que cela se produisit, les animateurs n'étaient même pas au
courant de l'existence du fameux robot et encore moins du disque qui n'avait
pas été agréé par leur station. Ce fut pour moi une jubilation de voir lesdites
stations obligées de programmer Goldorak et même de le placer en tête du
hit-parade. Goldorak est un événement à plus d'un titre mais, en particulier,
c'est la première fois qu'une chanson atteint un tel succès, sans avoir reçu
aucun appui radiophonique. Quel merveilleux métier, où les principes, les
règles, les habitudes, sont constamment battus en brèche! "
et voilà comment Noam a été choisis juste parce qu'il était là et que Saban a empocher un max de blé sur les ventes de cette chanson pitoyable ,tandis qu' Enriqué à été punis parce que Delanoé à écrit "race "dans les paroles du premier générique!
on notera également que si la qualité du DA a échapper à Delanoé ce qui se comprend au vu des a priori et du peu de métrage qu'il a du voir ,on ne peu en rien lui pardonner son jugement sur la musique de Kikuchi envers laquelle il fait preuve d'un total irrespect!
"Un jour, eddie Barclay vient me proposer de visionner un dessin
animé japonais intitulé Ufo. Le dessin doit passer à la TV régulièrement dans
des émissions enfantines. Je ne les regarde jamais et il faut qu'un dessin
animé soit extraordinaire, comme le sont parfois ceux de Walt Disney, pour me
faire bouger. Venant de lui, j'accueille donc la proposition avec empressement
et j'assiste à la projection d'une chose mal faite, pagailleuse, pas très belle
à regarder, avec des personnages assez inintéressants et une histoire d'une
puérilité affligeante. Pour couronner le tout, une musique japonaise imitant ce
que la musique européenne peut avoir de pire dans les poncifs, le pompier et le
vulgaire, sans même pour autant être commerciale. Je n'assombris pas le
tableau, il était atterrant. Néanmoins, j'écris les paroles de deux chansons,
générique de début et de fin. Elles sont enregistrées correctement. Le résultat
n'est pas emballant. Mais quoi? C'est un dessin animé pour les enfants. A ma
grande stupéfaction, les paroles que j'ai écrites provoquent un mouvement de
protestation au sein du service compétent de la TV. Elles sont qualifiées de
racistes et de fascistes, impassables sur l'antenne. Il y a même une note de
service éinanant du comité d'entreprise ou du syndicat. J'ai déjà été surpris
par les réactions des gens, dans tous les sens d'ailleurs, mais là, j'avoue que
je suis abasourdi. Mes refrains disaient en gros que des méchants allaient nous
bouffer tout crus, si le vaillant robot ne venait sauver notre «race», mot
tabou, qui ne peut être prononcé que par un raciste. Bref, censure, La musique
japonaise étant la cause de cette impression de chanson guerrière, Patrick
Villaret décidé d'en faire écrire une autre par un jeune compositeur appelé
Pascal Auriat. Sur cette musique beaucoup plus humaine, j'écris des paroles qui
le sont également. O.K. de la TV. On cherche un chanteur en cette période de
vacances. On en trouve un par hasard, qui traînait encore dans Paris. On le
fait enregistrer à la sauvette. Il a un accent israélien désagréable. Il n'aime
pas la chanson et ne la chante pas très bien. C'est un disque médiocre, qui a
peu de chances d'être accuelli par les programmateurs de radio. Il ne l'est
pas. Et tout le monde part en vacances avec la satisfaction d'avoir fait son
devoir, tant bien que mal. J'oubliais de vous dire que dans l'intervalle Ufo
avait été rebaptisé Goldorak, par Jacques Canestrier, le producteur. Ce qui
allait se révéler génial. Le feuilleton commence sa carrière en septembre dans
l'indifférence générale. Le disque de Goldorak est mis en place dans les bacs
des disquaires, il ne s'en vend pas un seul. Un jour pourtant, vers la fin de
septembre, un petit garçon devient le premier client de Goldorak. C'est un
pionnier. Il est suivi de beaucoup d'autres qui commencent à envahir les
magasins de disques. En quinze jours on en vend cent mille. En deux mois quatre
cent mille. Au début de décembre, quinze jours avant Noël, Goldorak dont on a
construit un personnage articulé, fait figure de jouet de l'année. Au 1er
janvier, les sept cent mille sont atteints. Goldorak devient un événement
social. Au 31 janvier, huit cent mille. Nous en sommes à un million neuf cent
mille. Alors tous les journaux, toutes les radios, se jettent sur Jacques
Canestrier, le bienheureux producteur, pour lui demander une explication à ce
phénomène. Il n'en a pas, car il n'y en a pas. Goldorak est simplement un
nouveau gadget de la télé comme l'ont été Nounours et les Muppets. La chanson a
bénéficié de cette conjoncture favorable et, une fois encore, j'ai été surpris
par le succès comme je l'ai été par les réactions stupides de la télévision. Le
chanteur bien entendu, qui n'avait pas vendu grand-chose en France depuis des
années, a été remis en selle et à ce propos il est intéressant de noter qu'il
n'a dû son succès qu'au choix qui s'est porté sur lui, à cause de sa présence
et non à cause de son talent. Le manager du chanteur, qui a réalisé une petite
fortune dans l'opération, a évidemment profité de la circonstance pour tirer
des disques Goldorak sous toutes les formes en oubliant complètement à qui il
devait sa chance, c'est-à-dire à Pascal Auriat, le compositeur qui avait choisi
Noam. Quand le phénomène Goldorak se dessina, les animateurs de radio furent
sollicités en direct par les enfants qui réclamaient leur chanson favorite. La
première fois que cela se produisit, les animateurs n'étaient même pas au
courant de l'existence du fameux robot et encore moins du disque qui n'avait
pas été agréé par leur station. Ce fut pour moi une jubilation de voir lesdites
stations obligées de programmer Goldorak et même de le placer en tête du
hit-parade. Goldorak est un événement à plus d'un titre mais, en particulier,
c'est la première fois qu'une chanson atteint un tel succès, sans avoir reçu
aucun appui radiophonique. Quel merveilleux métier, où les principes, les
règles, les habitudes, sont constamment battus en brèche! "
et voilà comment Noam a été choisis juste parce qu'il était là et que Saban a empocher un max de blé sur les ventes de cette chanson pitoyable ,tandis qu' Enriqué à été punis parce que Delanoé à écrit "race "dans les paroles du premier générique!
on notera également que si la qualité du DA a échapper à Delanoé ce qui se comprend au vu des a priori et du peu de métrage qu'il a du voir ,on ne peu en rien lui pardonner son jugement sur la musique de Kikuchi envers laquelle il fait preuve d'un total irrespect!