Le graphisme de GOLDORAK

De Wikirak
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Pour le graphisme du robot GOLDORAK, le mangaka doit prendre en compte un cahier des charges très clair : Il faut créer un robot très beau, le précédent de Raydeen étant dans toutes les têtes, avec l'impératif de ressembler, mais de pas trop prêt, aux Mazinger, pour répondre aux besoins du sponsor de la série, comme d'habitude un fabricant de jouets. Il travaillera pour cela avec son comparse de Dynamic, Ken Ishikawa.

Il faut pourtant l'avouer, si on ajoute à Roboïzer leurs Getter Robo et Jeeg à l'esthétique discutable, les choisir semble surprenant. Mais on a besoin de Nagaï pour introduire Alcor dans la série et pousser le public à faire le lien avec Mazinger Z pour des raisons commerciales (la pression des marchands de jouets...). Dynamic, sa société, est donc indispensable sur ce projet.

Visuellement, GOLDORAK sera un mélange de Mazinger Z/Great Mazinger, God Mazinger, Jeeg (au milieu) et Raydeen (en bas). Les deux dessinateurs prendront le meilleur de chacun et, après quelques ébauches, ils aboutiront au graphisme que nous connaissons.

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Du point de vue plastique, l'un des tous premiers dessins préparatoires (ci-contre) montre une forte influence de Jeeg, un robot géant que l'auteur vient de publier et qui va bientôt être adapté en dessin animé (il débutera le même jour que Goldorak), avec quelques touches de Mazinger au niveau du visage et de la poitrine.

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Les armes que nous connaîtrons comme le fulguro-poing et les clavicogyres/astéro-haches viennent des dessins préparatoires de ce qui aurait du être God Mazinger (voir Résumé de God Mazinger version 1975).



Il est probable que la présence d’une arme toujours voyante quand elle est repliée sur l’avant-bras et multicolore vienne du concurrent Raydeen, déjà diffusé cet été-là où Go Nagai retravaillait God Mazinger. On peut aussi, avec un peu de culot, trouver que les quatre cornes de GOLDORAK semblent bien inspirées par celles de Raydeen. Les lignes des jambes de ce dernier (en fait ses ailerons en mode vaisseau) seront reproduites dans un but purement esthétique sur les pieds de GOLDORAK. Ces petits plagiats aurait pu passer inaperçus mais deviendront très frappants lorsque les codes-couleurs des Mazinger viendront l’habiller, tout comme ils ont habillé Raydeen au début de l'année.

Au final, si la parenté avec les Mazinger est la plus évidente (faciès, poitrine & codes-couleurs), GOLDORAK est en fait un best of de plusieurs robots, dont un qui n’existait alors qu’à l’état d’ébauche.

Pour le Spacer, la transformation est toute aussi frappante. La soucoupe porteuse adopte elle aussi les codes-couleurs de type Mazinger, et, bien que toujours ronde, un graphisme beaucoup plus léger, moins massif et plus élancé.

L’assemblage des deux machines devient très réaliste, il ne tire son mécanisme que de la jonction et l’emboitage, ce qui sera très facile à reproduire pour l’industrie du jouet. En effet, dans UEDS, les arrimages et autolargues reposaient tous deux sur la malléabilité à froid du métal, concept irréaliste (repris de Getta Robo) qui aurait compliqué la réalisation de figurines grand public permettant d’emboîter le robot dans sa soucoupe.