L'échec commercial au Japon : Différence entre versions

De Wikirak
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Plus tard, d’autres choix scénaristiques se révèleront malheureux et l’audience de la série ne s’en relèvera plus, Bandaï se retrouvant avec un stock monstrueux d’invendus (ceux-ci, trois ans plus tard, viendront combler de bonheur les petits français et italiens).
 
Plus tard, d’autres choix scénaristiques se révèleront malheureux et l’audience de la série ne s’en relèvera plus, Bandaï se retrouvant avec un stock monstrueux d’invendus (ceux-ci, trois ans plus tard, viendront combler de bonheur les petits français et italiens).
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Malgré cet échec purement commercial, la série prend tout de même une place dans le cœur du public japonais et des fan-clubs naîtront pour la faire vivre au Japon.

Version du 4 novembre 2017 à 09:26

Sur le papier, la série a été pensée et réalisée comme un super-Mazinger boosté aux amphétamines : Un budget à la hausse, un très bon scénario, une qualité de l’animation exceptionnelle et la présence d’un personnage qui est un héros national.

Malgré un bon début et des taux d’audience supérieurs à Great Mazinger, les premiers courriers que la Toei reçoit des téléspectateurs sont négatifs : la position de second couteau donnée à Alcor, l’idole des jeunes, déplait énormément. De plus, pour ne pas faire de l’ombre au calme et posé Actarus, LE héros du feuilleton, son caractère a été modifié et les conséquences de ses actes ont été noircies. En effet, si dans Mazinger toutes les catastrophes que le jeune homme provoque finissent toujours par lui profiter, il est ici au début un boulet, celui qui à chaque fois prend la mauvaise décision, celui qui se trouve là où il ne faut pas et que Actarus doit sauver en mettant sa propre vie en danger.

Les scénaristes tentent de corriger le tir et, après une dizaine d’épisodes, Alcor se voit bonifié, il sauve même Actarus plusieurs fois alors que tout semblait perdu.

De son coté, Popy/Bandai reçoit peu à peu d’inquiétants retours de ses clients : Ses superbes produits à l'image de Goldorak se vendent mal, très mal. La compagnie en informe la Toei qui se retrouve bien embêtée. Le studio a besoin du fabriquant de jouet, celui-ci est le partenaire commercial a ne surtout pas froisser. Il faut donc faire coute que coute remonter l'audience.

Au fur et à mesure que la série avance, Alcor monte en puissance, certains épisodes étant construits autour de lui. Mais globalement, les téléspectateurs sont lassés, ils observent certainement à quel point certaines scènes sont de simples recyclages de leurs séries antérieures... Et l'évolution de Vénusia dans la série n'est pas de nature à changer la position du public, au contraire.

La question d’introduire les Mazinger dans la série s'est très probablement posée, mais, Gô Nagai s’y refusant depuis le début et se moquant des audiences en baisse, cela ne se matérialisera jamais. En ce sens, il faut voir le court-métrage Goldorak contre Great Mazinger (Sorti au japon la veille de l’épisode 25 " Les amoureux d’Euphor "), comme une tentative de lui montrer toute la valeur marchande d’un Alcor combattant avec les mêmes moyens qu’Actarus.

Plus tard, d’autres choix scénaristiques se révèleront malheureux et l’audience de la série ne s’en relèvera plus, Bandaï se retrouvant avec un stock monstrueux d’invendus (ceux-ci, trois ans plus tard, viendront combler de bonheur les petits français et italiens).

Malgré cet échec purement commercial, la série prend tout de même une place dans le cœur du public japonais et des fan-clubs naîtront pour la faire vivre au Japon.