Interview - Le patient 3ème partie

De Wikirak
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INTERVIEW

I : -Aujourd’hui sort sur les plateformes en ligne le livre le plus attendu de ces dernières années. En direct depuis sa résidence sécurisée, voici son auteur, Blaky Hydargos. Monsieur Hydargos, merci d’avoir accepté cette interview et soyez le bienvenu dans notre émission.

H : -Général Hydargos je vous prie, je n’ai jamais été destitué ni dégradé depuis la fin de la guerre.

I : -Hum... certes, mais l’armée Véghienne a été reconnue comme une entité criminelle et donc illégale.

H : -Illégale pour qui ? Pour vous... maintenant ! Mais je vous rappelle qu’à l’époque le Conseil des 28 avait validé la prise de pouvoir de Véga qui avait même reçu les saintes huiles du Grand Apôtre. Vous devez donc m’appeler Général que ça vous plaise ou non.

I : -Bon...ça commence bien...

H : -Ah mais si vous voulez je coupe hein ? C’est vous qui m’avez couru après je vous rappelle. J’ai déjà 50 millions de pré-commandes pour mon bouquin. A 3 spatios de royalties par exemplaire, je n’ai pas besoin de faire le guignol dans votre émission de merde, je peux très bien aller me faire couler un bain.

I : -Ok... je sens que ça va voler super haut.... Alors allons-y directement. Vous semblez aller bien physiquement, je suis même impressionné par votre apparence, Général.

H : - Oui, la médecine mécanique a fait d’énormes progrès avec cette guerre, les prothèses que je porte compensent parfaitement mes membres amputés. Et puis il y a ma queue qui elle ne m’a jamais laissé tomber.

I : - Oh Général tout de même un peu de correction, cette émission est suivie par des milliards de visiospectateurs de tout âge !

H : -Et on est en direct n’est-ce pas ? Vous ne pourrez rien couper, c’est dommage...

I : -Bon, parlons de ce livre... Pourquoi l’avoir écrit? N’aurait-il pas été mieux d’essayer de se faire oublier? Vous êtes tout de même l’homme le plus détesté de l’univers. Vous souriez, cela vous fait plaisir?

H : -Cela m’amuse en effet, j’aime bien avoir des ennemis. Pour l’instant j’ai déjà échappé à 32 tentatives d’assassinat mais ça s’est calmé depuis quelques temps. Je suis très bien protégé par mon bienfaiteur, ça lui coûte d’ailleurs un fric fou. Pour répondre à votre question, je l’ai fait pour le pognon. Dès ma condamnation, j’ai reçu une proposition extrêmement alléchante d’un éditeur. Il me restait dix huit mois à tirer, j’ai donc accepté, ca m’occuperait. Il fallait que j’assure mon avenir, il était certain qu’à ma libération, personne ne m’attendrait, sauf pour me tuer bien sur. Je suis un miliaire, je ne sais que me battre et je doute que mes talents soient réclamés quelque part. Il fallait bien que je me trouve des revenus et que je redevienne indépendant. Après, peu m’importe de plaire ou pas. D’ailleurs je ne suis pas dupe, je sais bien que tous ceux qui vont acheter le livre le feront du bout des doigts. Au moins vous pourrez juger si je suis digne de cet acharnement meurtrier.

I : -Je dois reconnaître que dans ce livre vous faites preuve de beaucoup de franchise et que personne ne pourra vous accuser de tenter d’atténuer votre responsabilité, certains chapitres vous dépeignent sous un très vilain jour tandis que certaines anecdotes sont cruelles pour vous.

H : -C’est clair que si vous attendiez à une contrition de ma part, vous l’avez eu bien profond. J’ai payé pour mes crimes, je ne dois plus rien à personne et je n’ai pas à travestir la vérité. Je suis fier de mon parcours militaire, il y a eu de funestes conséquences mais c’était la guerre et je n’ai jamais fait que mon devoir.

I : -Vous n’avez donc aucun regret ni problème de conscience? Vous ne pensez pas à ceux dont vous avez décimé la famille ?

H : -Oh oui je pense beaucoup à eux tous les soirs en me touchant.

I : -Très classe Général ! Vous parliez tout à l’heure de votre bienfaiteur, je suppose que vous faites allusion à Sa Majesté Actarus IV ? H : -Oui, à ma libération, il a pris soin de moi et m’assure logis, couvert et protection. Il est ce que j’ai qui ressemble le plus à un ami, ce qui ne nous empêche pas de régulièrement nous mettre sur la gueule. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais nous avons de légers désaccords de point de vue sur certains éléments de notre passé commun.

I : -Euh... Oui... La galaxie entière connaît vos divergences d’opinion. Reconnaissez quand même que la votre a peu de partisans.

H : -Oui, j’ai conscience que vous êtes pour la plupart trop cons pour comprendre qu’on doit obéir à son chef.

I : -Hum...Ce débat est sans fin, je faisais plutôt allusion au plaisir que vous avez ressenti à commettre tous ces crimes, cela transpire dans votre livre.

H : -Effectivement j’aime le travail bien fait et je suis fier de mes performances.

I : -Et bien merci pour ces quelques mots, Général, je pense qu’il est inutile de vous souhaiter de bonnes ventes, les projections sont tout simplement hallucinantes et...

H : -Quoi c’est tout ? Vous m’avez dérangé pour ça ? Mais pour qui vous me prenez espèce de trou du...

I : -Oh c’est bon là, coupez moi-ça ! ! !