Goldorak au Cinéma : Différence entre versions

De Wikirak
Ligne 22 : Ligne 22 :
  
 
De ce point de vue là, la projection en salle d'une compilation du début de la série se justifiait et la bande annonce montrait bien d'ailleurs qu'il s'agissait d'épisodes déjà diffusés sur le petit écran :
 
De ce point de vue là, la projection en salle d'une compilation du début de la série se justifiait et la bande annonce montrait bien d'ailleurs qu'il s'agissait d'épisodes déjà diffusés sur le petit écran :
{{#ev:youtube|rO1m7Po59-I}}
+
 
 +
 
 +
 
 +
<video type="html5">http://www.goldorakgo.com/wiki/videos/goldocommeaucinema-bandeannonce.|640|480|right</video>
 +
 
 +
 
 
On notera par ailleurs une erreur commise. En effet, dans cette bande-annonce, on entend Actarus dire "Mégavolt" alors qu'il s'agit du "Cornofulgure"
 
On notera par ailleurs une erreur commise. En effet, dans cette bande-annonce, on entend Actarus dire "Mégavolt" alors qu'il s'agit du "Cornofulgure"
  

Version du 14 juin 2021 à 19:18

Goldoaff.jpg


Goldocine.jpg

Devant l'immense succès télévisuel de la série, la société Pictural Films de Jacques Canestrier décide de tenter l'aventure au cinéma et veut sortir un long métrage au printemps 79.

Comme il n'existe pas de film de durée adéquate, deux solutions s'offrent à elle. Tout d'abord, elle peut faire comme en Italie où, dès l'automne 78, un montage de plusieurs court-métrages inédits mettant en scène des super-robots de Go Nagai dont Goldorak est sorti sur grand écran avec succès (pour plus d'informations voir Le retour de Goldorak). L'autre possibilité est de compiler plusieurs épisodes pour approcher la durée souhaitée.

Nous sommes fin 78, début 79 au plus tard, les relations entre Jacques Canestrier et Bruno-René Huchez (IDDH), qui l'a assisté d'une manière encore floue dans l'arrivée de Goldorak et Candy en France, se sont détériorées au sujet de paiements sous-évalués. C'est ce dernier qui a les droits de ces films, Canestrier l'ayant confirmé plus tard en expliquant qu'il avait voulu les acheter mais que Huchez avait refusé de les lui céder. Les deux hommes d'affaire prennent alors leur distance, même s'ils retravailleront ensemble dans les années 80 lorsque Canestrier, ayant senti la bonne affaire, inondera le marché vidéo naissant avec les nombreux dessins animés japonais que ni lui ni Huchez n'ont réussis à vendre aux télévisions.

Canestrier se reporte alors sur la deuxième solution et les épisodes 1, 2, 4, 5 et 10 de la série vont être édités, remontés et redoublés (avec les même comédiens) pour approcher l'heure et demie nécessaire.

Si l'histoire reste en substance absolument identique à la version française du feuilleton télévisé, des dialogues ont été réécrits, apportant quelques modifications subtiles (Alcor vient au Centre pour démasquer un espion de Véga et Hydargos semble déjà savoir qu'Actarus et son Goldorak se cachent sur Terre dans la région).

Le film sort le 4 avril 1979 sous le titre "Goldorak au Cinéma" et fait tout de même 922.977 entrées en France, ce qui est un très bon score et il est donc certain que son exploitation a engendré des bénéfices.

Certains pointeront du doigt la démarche du patron de Pictural Film, la trouvant mercantile : profiter d'une nouvelle manière de l'immense popularité de Goldorak, l'idole absolue des petits français. Mais c'est de bonne guerre, de Dynamic aux exploitants de cinéma, en passant par la Tôei, Pictural et les distributeurs de jouets, nous ne voyons que des hommes d'affaires alors, pourquoi blâmer particulièrement Canestrier sur ce coup là?

De plus, 79 est une autre époque, sans magnétoscope ni cassette vidéo, sans streaming ni fichier AVI. Aller au cinéma dans ces conditions, c'était un événement autrement plus spécial que de nos jours, surtout que trois des cinq épisodes qui constituent ce montage n'avaient pas été vus depuis le milieu de l'été précédant (la première rediffusion, en cours depuis fin janvier, omettait les épisodes 4, 5 et 10).

De ce point de vue là, la projection en salle d'une compilation du début de la série se justifiait et la bande annonce montrait bien d'ailleurs qu'il s'agissait d'épisodes déjà diffusés sur le petit écran :



On notera par ailleurs une erreur commise. En effet, dans cette bande-annonce, on entend Actarus dire "Mégavolt" alors qu'il s'agit du "Cornofulgure"

Le film n'est par la suite jamais sorti en cassette vidéo en France, contrairement au Canada francophone.

Les comédiens de doublage ont également enregistré, encore une fois avec de nouveaux dialogues refaits pour simplifier l'histoire, un 33 tours reprenant sur 40 minutes les épisodes 1, 2, 4 et 10 : Goldorak comme au Cinéma. Ce "drama" sera également édité en cassette audio. Il est à noter que Jean-Claude Michel, qui doublait habituellement Minos dans la série, n'a pas participé à ce nouvel enregistrement. Son absence va donner lieu à une petite bizarrerie : le personnage de Minos disparaît complètement de l'histoire et Minas, qui reprend la totalité des dialogues de ce dernier, y est présentée comme un personnage autonome. Jacques Berthier étant également absent, certaines phrases prononcées par ce dernier lors de sa seule apparition a l'écran dans le rôle de Véga sont également repris dans le disque par Minas (2 phrases).

Gol33.jpg

---

Notre ami et contributeur Benjamin Pette nous apprend qu'un jeu de 21 photos d'exploitation a été tiré, ce qui est bien supérieur aux normes de l'époque (12/15).

Il nous signale également qu'il existe plusieurs affiches :

-La "Teaser" de 2 m sur 60 cm

-La géante de 4 m sur 3 m

-La grande de 160 cm sur 120 cm

-La standard de 60 cm sur 40 cm

-La "synopsis" avec scénario illustré de 20 cm sur 30 cm.

-La "Belge" de 35 cm sur 55 cm, uniquement réservée au marché du Plat Pays.