Dualité

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Dans la culture asiatique et notamment en philosophie taoïste, la Dualité du monde est représentée par le YIN associé au YANG, ensemble qui rappelle que rien dans l'univers n'est jamais absolu (ni tout noir ni tout blanc), que rien n'est jamais figé dans la vie, qui est une recherche d'équilibre dans le désordre (tout est en mouvement), que chacun a besoin des autres pour exister, gagner des combats...

Il s'agit d'un concept également fondamental dans l'Egypte antique et tout aussi important dans la physique, la philosophie, la spiritualité...

La série regorge d'éléments qui vont par paire, soit complémentaires, soit opposées et en ce sens elle nous laisse globalement le sentiment d'être une série très équilibrée par rapport à bien d'autres :

- Bon (positif) / Mauvais (négatif) : dans la série, tout ce qui est positif a un potentiel négatif et inversement, à commencer par GOLDORAK et Actarus eux-mêmes : GOLDORAK ne conduit pas aux mêmes résultats selon qu'il est entre les mains d'Actarus ou qu'il tombe entre les mains de Véga. L'épisode "Le sosie" en donne un aperçu et donne aussi à réfléchir au potentiel négatif d'Actarus, être traumatisé et déchiré qui peut sombrer dans la folie dès qu'un évènement tragique réveille son traumatisme (cf épisode 25) et que ses amis et Procyon sont prêts à éliminer sans trop d'hésitation en évaluant le mal qu'il peut faire alors. Certains personnages, parce qu'ils sont conditionnés pour devenir "méchants", gardent un potentiel de "gentillesse" (qu'il n'expriment que dans des conditions tragiques). Les "gentils" montrent aussi spontanément certains mauvais côtés (machisme chez les garçons par exemple) et les méchants montrent qu'ils ont aussi des sentiments et de l'amour pour leurs proches (Véga vis à vis de sa fille, Horos vis à vis de son fils) et un code de l'honneur (Minos, Horus...).

- Extraterrestre / Terrien : chez les protagonistes les 2 montrent leur complémentarité. En outre le personnage d'Actarus gère tout au long de la série sa DOUBLE identité (Duke Fleed/Daisuke Umon ; Prince d'Euphor/Palefrenier du ranch ; extraterrestre/terrien)

- Face cachée / Face visible : ce qui concerne la Lune dans la série (le QG des méchants se trouve sur la face cachée de la lune) peut par extension concerner la vie de tout un chacun sur Terre, faite de choses visibles, celles sur lesquelles se porte l'attention, et de choses peu ou non perceptibles par un quidam (parfois appelées "partie immergée de l'iceberg"), ainsi sous l'apparence d'un monde terrestre qui se porte bien, Goldorak, comme d'autres séries, révèle des équilibres écologiques en péril, des aides spirituelles en perdition (cf la référence aux anciens samourais et à la prière chez Rigel), bref une Humanité au bord de l'abîme...

- Force physique / Mental

- Institution / Famille : les antagonistes représentent une organisation militaire hiérarchisée, avec des codes qui revêtent une importance centrale, alors que les protagonistes agissent selon une organisation "familiale" reposant sur des valeurs qui placent le bien d'autrui au centre de leurs démarches.

- Guerre / Paix : pour conquérir la Paix il faut gagner une guerre, quelle qu'elle soit d'ailleurs. La guerre peut être un conflit personnel comme celui d'Alcor amoureux de Vénusia qui se bat pour finalement comprendre que la paix intérieure vient avec l'acceptation du fait que Vénusia aime Actarus et que c'est en restant amis que les choses iront pour le mieux. La paix intérieure est aussi ce à quoi Actarus aspire mais qu'il ne parvient pas à atteindre tant il est en quête du début à la fin. L'invention par Michel Gatineau du Cratère de la Tranquillité pour la Lune dans l'épisode 72 est probablement un clin d'œil à cette dualité : ce cratère imaginaire qui symbolise par son nom la Paix, se trouve en effet dans la partie exposée au soleil, à l'opposé du Camp de la Lune noire qui lui, dans l'obscurité permanente, symbolise la Guerre.

- Haine / Amour : l'amour entre homme et femme (platonique dans la série) mais aussi amour d'un père pour son fils adoptif, amour d'Actarus pour les beautés de la Terre, amour de la Liberté et de la Justice...

- Modernité / Archaïsme : le contraste est bien mis en exergue par le personnage de Rigel et les armes qu'il utilise pour soutenir la Patrouille des Aigles dans ses combats.

- Alliés / Adversaires

- Pacifisme / Tyrannie

- Trahison / Loyauté : dualité bien visible chez les antagonistes, particulièrement bien marquée dans l'épisode Le festin des loups.

- Lâcheté / Courage

- Destruction / Construction

- Passé / Avenir

- Soumission / Liberté : dualité bien visible à travers le principe récurrent des lavages de cerveaux ou "céphalo-conditionnements" utilisé par les antagonistes, ayant pour but d'asservir. Les protagonistes au contraire agissent avec le moins de contraintes possibles.

- Nature / Technologie : on observe aussi dans la série que le design de tout ce qui compose "les forces de Véga" rappelle assez bien le monde végétal, organique (Pellitteri, 2011). Tous ces éléments sont des instruments conçus pour inquiéter et conquérir par la force et s'opposent à la Nature non détournée, souvent représentée par des plantes, animaux et paysages, que protègent les protagonistes avec une technologique qui la préserve voire la soigne (GOLDORAK fonctionne à l'énergie photonique, Procyon soigne un oiseau...).

- Masculin / Féminin : dualité particulièrement bien représentée par le personnage Minos/Minas mais aussi par les 2 femmes qui épaulent les 2 hommes au sein de la patrouille des Aigles. Elle l'est aussi sous forme plus subtile dans les personnages de Phénicia et Actarus qui expriment chacun autant le Yin que le Yang.

- Mort / Vie :

- Mortel / Curatif : c'est le cas des radiations évoquées dans la série. Celles (lasernium) qui détruisent la santé d'Actarus et le condamnent à brève échéance et celles qui atténuent sa douleur (et ne peuvent le guérir en l'état de la science terrienne de l'époque, dans la série). Le rayon extraterrestre guérisseur de l'épisode 71 n'est évoqué que dans cet épisode et s'avère efficace puisqu'il guérit le prince d'Euphor. Il s'agit justement d'un "rayon inversé" tiré à partir d'un seul et même "pistolaser" (à double fonction donc).

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