Ça, Christophe, je pourrais t'en parler pendant des heures !
La poupée sanglante, ça a vraiment été LE feuilleton qui a terrorisé notre génération.
Il m'arrive encore de temps en temps d'en reparler avec mes sœurs : certaines images sont restées gravées de manière indélébile.
Bénédicte Masson, au physique monstrueux, injustement guillotiné...
Ces hindous adorateurs de la déesse Kâli, qui gravitaient autour du marquis de Coulteray...
Et bien sûr, surtout, la marquise de Coulteray, dont les apparitions post-mortem glaçaient le sang...
J'ai revu plusieurs fois la série depuis lors.
Il est certain que ça a vieilli et que certains passages qui nous effrayaient à l'époque prêtent plutôt à sourire quand on les revoit quarante ans plus tard.
Mais... mais malgré tout, le côté oppressant et angoissant est resté. L'ambiance glauque et mystérieuse produit toujours son effet. Et cette musique fait toujours aussi froid dans le dos.
Trois ou quatre ans plus tard, il y a eu L'île aux trente cercueils, d'après Maurice Leblanc, dans lequel on retrouvait une partie des acteurs de La poupée sanglante. Pas mal, mais sans plus... On sent bien qu'ils ont voulu continuer dans la même veine, mais ça n'avait pas la même saveur.
Par contre, quelques années plus tard, j'ai découvert L'homme qui revient de loin, un feuilleton antérieur à La poupée sanglante, et inspiré lui aussi d'un roman de Gaston Leroux. Sans être aussi glaçant que La poupée sanglante, c'est tout aussi passionnant. Et je pourrais même dire que ça a mieux vieilli.