La scène avec la carotte, non, c'est pas possible...
Le topic des livres et autres bouquins
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Re: Le topic des livres et autres bouquins
La deuxième sélection du Goncourt 2019 est tombée et mon chouchou est toujours en lice. Allez Jean-Paul !fugazi a écrit : ↑ven. sept. 20, 2019 15:47 pm Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois.
Hansen, fils de bonne famille, purge une peine de prison à Montréal où il partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre. Ses deux années d'enfermement offrent un dialogue inclassable entre deux détenus que tout oppose...
Jean-Paul Dubois fait partie de mes écrivains préférés et ce n'est pas ce sublime roman qui va me faire changer d'avis.
Ce roman a été nominé sur la première liste du prix Goncourt et j’espère bien qu'il le remportera, Dubois l'aurait déjà mérité quatre ou cinq fois sur l'ensemble de sa carrière. Enfin connaissant sa discrétion et son humilité peu communes, il s'en fout peut-être royalement.
Une histoire encore magnifiquement construite, un style incroyable, des formules qui claquent, de l'humour, de l'amour, de la vivacité d'esprit… Tout y est. De la bienveillance, de la droiture, de l'empathie, de l'humanité... Hansen est un type qu'on aimerait avoir comme meilleur ami.
Un chef-d’œuvre de justesse, d’intelligence et d’émotion.
La deuxième sélection :
Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena (P.O.L)
Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah (Gallimard)
Un dimanche à Ville-d'Avray de Dominique Barbéris (Arléa)
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Rouge impératrice de Léonora Miano (Grasset)
La terre invisible d'Hubert Mingarelli (Buchet Chastel)
Soif d'Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d'Olivier Rolin (Gallimard)
Modifié en dernier par fugazi le lun. nov. 04, 2019 14:46 pm, modifié 1 fois.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Une partie de badminton d'Olivier Adam.
Après une parenthèse parisienne qui n’a (financièrement surtout) pas tenu ses promesses, Paul Lerner revient s’installer avec sa famille en Bretagne. Les grosses emmerdes personnelles, familiales, professionnelles ne tardent pas à le rattraper...
Je suis un inconditionnel d'Oliver Adam, mon auteur contemporain préféré (né en 74). J'aime sa prose, j'aime son style, j'aime ce qu'il raconte, bref : j'aime ses livres.
Dans celui-ci, il convoque un de ses doubles littéraires (comme dans Falaises, Des vents contraires ou Les Lisières) et il brouille savoureusement les pistes entre fiction et réalité.
Sa plume tour à tour tendre et mordante fait toujours merveille mêlant lucidité et autodérision, avec un ajout de suspens.
C'est une chronique familiale qui lui permet d'aborder en parallèle des thèmes sociétaux : économie en mutation (déclassement social), rapport ville-campagne (opposition entre le microcosme intellectuel parisien et la France périphérique), problème des migrants (danger des préjugés), violence conjugale ou encore les problèmes environnementaux.
Le dernier opus d'Olivier Adam est comme d’habitude un magnifique livre sur la vie et ses revers qui nous dépassent.
Exister quel sport de rue / Sûr c'est pas du badminton / Exister si j'avais su / Aurais-je décliné la donne (Alain Chamfort)
https://www.youtube.com/watch?v=bbw_b6azpxw
Après une parenthèse parisienne qui n’a (financièrement surtout) pas tenu ses promesses, Paul Lerner revient s’installer avec sa famille en Bretagne. Les grosses emmerdes personnelles, familiales, professionnelles ne tardent pas à le rattraper...
Je suis un inconditionnel d'Oliver Adam, mon auteur contemporain préféré (né en 74). J'aime sa prose, j'aime son style, j'aime ce qu'il raconte, bref : j'aime ses livres.
Dans celui-ci, il convoque un de ses doubles littéraires (comme dans Falaises, Des vents contraires ou Les Lisières) et il brouille savoureusement les pistes entre fiction et réalité.
Sa plume tour à tour tendre et mordante fait toujours merveille mêlant lucidité et autodérision, avec un ajout de suspens.
C'est une chronique familiale qui lui permet d'aborder en parallèle des thèmes sociétaux : économie en mutation (déclassement social), rapport ville-campagne (opposition entre le microcosme intellectuel parisien et la France périphérique), problème des migrants (danger des préjugés), violence conjugale ou encore les problèmes environnementaux.
Le dernier opus d'Olivier Adam est comme d’habitude un magnifique livre sur la vie et ses revers qui nous dépassent.
Exister quel sport de rue / Sûr c'est pas du badminton / Exister si j'avais su / Aurais-je décliné la donne (Alain Chamfort)
https://www.youtube.com/watch?v=bbw_b6azpxw
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Re: Le topic des livres et autres bouquins
Ces extravagantes sœurs Mitford
Livre d'Annick Le Floc'hmoan
Les Mitfiord, famille d'aristos anglais du début du XXe siècle. On suit les vies de cette famille. Autant les parents resteront fidèles à eux-mêmes, autant leurs enfants seront à jamais des attardés et de pseudos rebelles. Deux des filles deviendront des nazies fanatiques, dont la fameuse Unity qui se conduisait comme une groupie de Tokio Hotel avec Hitler, une autre se prendra pour une communiste toute sa vie bien qu'infichue de travailler ou de simplement faire le ménage chez elle, mais n'hésitant pas à haranguer les ouvriers avec son accent d’aristo anglaise qu'elle n'a jamais pu perdre, une autre jouera les écrivains sans grand talent etc. Et tout ça pour quoi? Pour emmerder papa et maman et cracher sur leur milieux! Une bande d'ingrats, gamins dégénérés, bons à rien, mal élevés et cons toute leur vie, qui fut courte pour certains. J'ai fini le bouquin en le lançant sur le mur en face du lit tellement cette famille tuyau-de-poêle m'a énervé.
Livre d'Annick Le Floc'hmoan
Les Mitfiord, famille d'aristos anglais du début du XXe siècle. On suit les vies de cette famille. Autant les parents resteront fidèles à eux-mêmes, autant leurs enfants seront à jamais des attardés et de pseudos rebelles. Deux des filles deviendront des nazies fanatiques, dont la fameuse Unity qui se conduisait comme une groupie de Tokio Hotel avec Hitler, une autre se prendra pour une communiste toute sa vie bien qu'infichue de travailler ou de simplement faire le ménage chez elle, mais n'hésitant pas à haranguer les ouvriers avec son accent d’aristo anglaise qu'elle n'a jamais pu perdre, une autre jouera les écrivains sans grand talent etc. Et tout ça pour quoi? Pour emmerder papa et maman et cracher sur leur milieux! Une bande d'ingrats, gamins dégénérés, bons à rien, mal élevés et cons toute leur vie, qui fut courte pour certains. J'ai fini le bouquin en le lançant sur le mur en face du lit tellement cette famille tuyau-de-poêle m'a énervé.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Jean-Paul Dubois fait partie des quatre finalistes du Goncourt.fugazi a écrit : ↑mar. oct. 08, 2019 11:46 amLa deuxième sélection du Goncourt 2019 est tombée et mon chouchou est toujours en lice. Allez Jean-Paul !
La deuxième sélection :
Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena (P.O.L)
Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah (Gallimard)
Un dimanche à Ville-d'Avray de Dominique Barbéris (Arléa)
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Rouge impératrice de Léonora Miano (Grasset)
La terre invisible d'Hubert Mingarelli (Buchet Chastel)
Soif d'Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d'Olivier Rolin (Gallimard)
Bizarrement cette année, Olivier Rolin et son récit de voyage "Extérieur monde" est finaliste alors que l'an dernier "Le Lambeau" de Philippe Lançon (à lire absolument) avait été écarté sous prétexte que ce n'était pas un roman...
Amélie Nothomb est la grande favorite mais j’espère bien que la Belge ne sera pas élue. Elle n'a pas besoin du Goncourt pour vendre des bouquins et Dubois le mérite de toute façon cent fois plus.
La dernière sélection :
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Soif d'Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d'Olivier Rolin (Gallimard)
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Éden de Monica Sabolo.
Dans une région reculée du monde, à la lisière d'une forêt menacée de destruction, grandit Nita, qui rêve d'ailleurs.
Jusqu'au jour où elle croise Lucy, une jeune fille venue de la ville. Solitaire, aimantant malgré elle les garçons du lycée, celle-ci s'aventure dans les bois et y découvre des choses, des choses dangereuses.
Monica Sabolo a changé en cette rentrée 2019 d'éditeur, mais poursuit ses récits dans la même veine.
Je vous avais déjà parlé de son livre Summer. J'ai d'ailleurs retrouvé comme dans Summer cette belle capacité à faire se côtoyer le poisseux et le merveilleux, le sublime et le pitoyable.
Ici, Monica Sabolo nous raconte l’affrontement de deux mondes, celui des blancs et celui des gens de la réserve.
Mais aussi celui des adultes et celui des adolescents, celui des hommes et celui des femmes.
Un roman éco-féministe, sombre et fantastique, évoquant de nombreuses formes de domination.
Un livre étrange baigné d'une ambiance onirique qui vous envoûte ou pas, qui vous parle ou pas.
Personnellement j'entre pleinement dans l’univers de Monica Sabolo et j'adore son écriture.
Une poésie vraiment particulière émane de ces écrits.
Mon épouse, elle, n'aime définitivement pas du tout son style. Bon. À vous de voir. Ou pas.
Dans une région reculée du monde, à la lisière d'une forêt menacée de destruction, grandit Nita, qui rêve d'ailleurs.
Jusqu'au jour où elle croise Lucy, une jeune fille venue de la ville. Solitaire, aimantant malgré elle les garçons du lycée, celle-ci s'aventure dans les bois et y découvre des choses, des choses dangereuses.
Monica Sabolo a changé en cette rentrée 2019 d'éditeur, mais poursuit ses récits dans la même veine.
Je vous avais déjà parlé de son livre Summer. J'ai d'ailleurs retrouvé comme dans Summer cette belle capacité à faire se côtoyer le poisseux et le merveilleux, le sublime et le pitoyable.
Ici, Monica Sabolo nous raconte l’affrontement de deux mondes, celui des blancs et celui des gens de la réserve.
Mais aussi celui des adultes et celui des adolescents, celui des hommes et celui des femmes.
Un roman éco-féministe, sombre et fantastique, évoquant de nombreuses formes de domination.
Un livre étrange baigné d'une ambiance onirique qui vous envoûte ou pas, qui vous parle ou pas.
Personnellement j'entre pleinement dans l’univers de Monica Sabolo et j'adore son écriture.
Une poésie vraiment particulière émane de ces écrits.
Mon épouse, elle, n'aime définitivement pas du tout son style. Bon. À vous de voir. Ou pas.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Par les routes de Sylvain Prudhomme.
Le narrateur Sacha, un écrivain de 40 ans, a quitté Paris pour entamer une nouvelle vie. Il rêve de repos, d'une existence plus authentique. Il s'installe dans un village où il retrouve par le plus grand des hasards l'autostoppeur qu'il a rencontré il y a vingt ans.
Ce livre fait évidemment écho à celui de Jack Kerouac (Sur la route) et convoque l'idée d'errance, de voyages et de ses rencontres fortuites.
Les phrases de Sylvain Prudhomme sont courtes, elles donnent ainsi de la souplesse et du rythme au récit.
C'est une écriture riche mais sans emphase très poétique dont l’absence de ponctuation expressive contraint le lecteur à choisir lui-même l’intensité qu’il veut donner au texte.
Un roman rempli d'amour, plein de délicatesse et de poésie qui explore l'amitié, le désir et cette envie folle que l’on peut parfois éprouver de tout larguer.
Mais ce roman nous donne d'ailleurs à la fois envie de partir et de rester. Car le monde se divise en deux catégories : ceux qui partent et ceux qui restent. Et pour être heureux, faut-il partir ou faut-il rester ?
Pambou, faut-il rester au Creusot ou tout quitter pour l'aventure ? A-t-on vraiment le choix ?
C’est le sujet de "Par les routes", un magnifique roman sur l'attachement et l'éloignement. Brillant.
https://www.youtube.com/watch?v=ohk3DP5fMCg
Le narrateur Sacha, un écrivain de 40 ans, a quitté Paris pour entamer une nouvelle vie. Il rêve de repos, d'une existence plus authentique. Il s'installe dans un village où il retrouve par le plus grand des hasards l'autostoppeur qu'il a rencontré il y a vingt ans.
Ce livre fait évidemment écho à celui de Jack Kerouac (Sur la route) et convoque l'idée d'errance, de voyages et de ses rencontres fortuites.
Les phrases de Sylvain Prudhomme sont courtes, elles donnent ainsi de la souplesse et du rythme au récit.
C'est une écriture riche mais sans emphase très poétique dont l’absence de ponctuation expressive contraint le lecteur à choisir lui-même l’intensité qu’il veut donner au texte.
Un roman rempli d'amour, plein de délicatesse et de poésie qui explore l'amitié, le désir et cette envie folle que l’on peut parfois éprouver de tout larguer.
Mais ce roman nous donne d'ailleurs à la fois envie de partir et de rester. Car le monde se divise en deux catégories : ceux qui partent et ceux qui restent. Et pour être heureux, faut-il partir ou faut-il rester ?
Pambou, faut-il rester au Creusot ou tout quitter pour l'aventure ? A-t-on vraiment le choix ?
C’est le sujet de "Par les routes", un magnifique roman sur l'attachement et l'éloignement. Brillant.
https://www.youtube.com/watch?v=ohk3DP5fMCg
Re: Le topic des livres et autres bouquins
JEAN-PAUL DUBOIS REMPORTE LE GONCOURT !!!fugazi a écrit : ↑mar. oct. 29, 2019 12:46 pmJean-Paul Dubois fait partie des quatre finalistes du Goncourt.fugazi a écrit : ↑mar. oct. 08, 2019 11:46 amLa deuxième sélection du Goncourt 2019 est tombée et mon chouchou est toujours en lice. Allez Jean-Paul !fugazi a écrit : ↑ven. sept. 20, 2019 15:47 pm Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois.
Hansen, fils de bonne famille, purge une peine de prison à Montréal où il partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre. Ses deux années d'enfermement offrent un dialogue inclassable entre deux détenus que tout oppose...
Jean-Paul Dubois fait partie de mes écrivains préférés et ce n'est pas ce sublime roman qui va me faire changer d'avis.
Ce roman a été nominé sur la première liste du prix Goncourt et j’espère bien qu'il le remportera, Dubois l'aurait déjà mérité quatre ou cinq fois sur l'ensemble de sa carrière. Enfin connaissant sa discrétion et son humilité peu communes, il s'en fout peut-être royalement.
Une histoire encore magnifiquement construite, un style incroyable, des formules qui claquent, de l'humour, de l'amour, de la vivacité d'esprit… Tout y est. De la bienveillance, de la droiture, de l'empathie, de l'humanité... Hansen est un type qu'on aimerait avoir comme meilleur ami.
Un chef-d’œuvre de justesse, d’intelligence et d’émotion.
La deuxième sélection :
Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena (P.O.L)
Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah (Gallimard)
Un dimanche à Ville-d'Avray de Dominique Barbéris (Arléa)
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Rouge impératrice de Léonora Miano (Grasset)
La terre invisible d'Hubert Mingarelli (Buchet Chastel)
Soif d'Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d'Olivier Rolin (Gallimard)
Bizarrement cette année, Olivier Rolin et son récit de voyage "Extérieur monde" est finaliste alors que l'an dernier "Le Lambeau" de Philippe Lançon (à lire absolument) avait été écarté sous prétexte que ce n'était pas un roman...
Amélie Nothomb est la grande favorite mais j’espère bien que la Belge ne sera pas élue. Elle n'a pas besoin du Goncourt pour vendre des bouquins et Dubois le mérite de toute façon cent fois plus.
La dernière sélection :
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Soif d'Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d'Olivier Rolin (Gallimard)
Trop content pour lui, c'est tellement mérité !!!
Pour avoir discuté avec lui plusieurs fois lors de rencontres dédicaces, c'est un chic type super humble.
Sa belle humanité transpire d'ailleurs dans ses livres.
Ce prix va le mettre dans la lumière, trop trop trop heureux pour lui.
Si ce n'est pas déjà fait, lisez son dernier roman, mais aussi tous les autres.
Que du bonheur !
Bravo Jean-Paul !!!
Par ailleurs, le Renaudot a été décerné à Sylvain Tesson pour La Panthère des neiges et c'est aussi un super choix.
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html
https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video ... 98938.html
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Les Mangeurs d'argile de Peter Farris, traduit de l'anglais (américain) par Anatole Pons.
À quatorze ans, Jesse Pelham vient de perdre son père à la suite d’une chute qu'il pense accidentelle.
Malade de chagrin et bouillonnant de colère, il s'évade dans les bois et y rencontre Billy, un homme en fuite. C'est la naissance d'une troublante amitié qui embellira cette histoire tragique...
Je lis très peu de romans noirs mais les ouvrages publiés chez Gallmeister sont décidément remarquables.
Celui-ci est un roman noir sur fond de double intrigue.
On y retrouve comme souvent les immensités sauvages américaines où le scénario -même prévisible- sert à merveille l'écriture fluide, simple et puissante de Farris.
Un style plein de maitrise avec en opposition la noirceur des personnages / la beauté de la nature, les scènes d’action / les moments de grâces et la narration / les dialogues.
Farris est un conteur hors pair.
À quatorze ans, Jesse Pelham vient de perdre son père à la suite d’une chute qu'il pense accidentelle.
Malade de chagrin et bouillonnant de colère, il s'évade dans les bois et y rencontre Billy, un homme en fuite. C'est la naissance d'une troublante amitié qui embellira cette histoire tragique...
Je lis très peu de romans noirs mais les ouvrages publiés chez Gallmeister sont décidément remarquables.
Celui-ci est un roman noir sur fond de double intrigue.
On y retrouve comme souvent les immensités sauvages américaines où le scénario -même prévisible- sert à merveille l'écriture fluide, simple et puissante de Farris.
Un style plein de maitrise avec en opposition la noirceur des personnages / la beauté de la nature, les scènes d’action / les moments de grâces et la narration / les dialogues.
Farris est un conteur hors pair.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Encre Sympathique de Patrick Modiano.
Le narrateur erre dans le Paris du passé, à la recherche d’une femme évaporée…
Bon ben Modiano quoi. Le prix Nobel de littérature. Un roman de Modiano est toujours un événement.
Un roman bref où bizarrement Modiano prend son temps. On se laisse porter par l'art poétique du grand homme et son style envoûtant.
Et les thématiques du livre (mémoire, intuition, identité, temps) peuvent évidemment parler à tout le monde.
Un roman magnétique.
Le narrateur erre dans le Paris du passé, à la recherche d’une femme évaporée…
Bon ben Modiano quoi. Le prix Nobel de littérature. Un roman de Modiano est toujours un événement.
Un roman bref où bizarrement Modiano prend son temps. On se laisse porter par l'art poétique du grand homme et son style envoûtant.
Et les thématiques du livre (mémoire, intuition, identité, temps) peuvent évidemment parler à tout le monde.
Un roman magnétique.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Les Altruistes d'Andrew Ridker, traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis.
Les Alter forment une famille juive presque comme les autres de la classe moyenne américaine. Celle-ci devient totalement dysfonctionnelle et névrosée après la mort de Francine, la maman...
C'est le premier roman d'Andrew Ridker (28 ans) et c'est une totale réussite !
Comme le titre du roman et le nom de la famille nous l’indiquent, le roman d’Andrew Ridker interroge sur la notion d’altruisme, de générosité et donc de morale, mais aussi sur la liberté et l’indépendance.
L'humour de Ridker est corrosif, voire féroce. Ce roman brasse beaucoup de réflexions sur la notion de bien à notre époque et Ridker prend le pouls de la nature humaine dans une maitrise parfaite.
Entre le mari loser narcissique menteur et radin, le fils nihiliste dépensier, la fille moralisatrice et parano... seule la mère est aimante et généreuse, mais elle décède rapidement.
Bizarrement, au fil de la lecture de ce long roman, tous ces personnages deviennent pourtant attachants.
Du grand grand art.
Les Alter forment une famille juive presque comme les autres de la classe moyenne américaine. Celle-ci devient totalement dysfonctionnelle et névrosée après la mort de Francine, la maman...
C'est le premier roman d'Andrew Ridker (28 ans) et c'est une totale réussite !
Comme le titre du roman et le nom de la famille nous l’indiquent, le roman d’Andrew Ridker interroge sur la notion d’altruisme, de générosité et donc de morale, mais aussi sur la liberté et l’indépendance.
L'humour de Ridker est corrosif, voire féroce. Ce roman brasse beaucoup de réflexions sur la notion de bien à notre époque et Ridker prend le pouls de la nature humaine dans une maitrise parfaite.
Entre le mari loser narcissique menteur et radin, le fils nihiliste dépensier, la fille moralisatrice et parano... seule la mère est aimante et généreuse, mais elle décède rapidement.
Bizarrement, au fil de la lecture de ce long roman, tous ces personnages deviennent pourtant attachants.
Du grand grand art.
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Ici n'est plus ici (There There) de Tommy Orange, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stéphane Roques.
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent plus dans une réserve mais sont dorénavant tous urbains et tous mal dans leur vie. Ils vont converger vers le Grand Pow-Wow d'Oakland (un rassemblement festif autant qu'une occasion pour les Amérindiens de faire vivre leur héritage culturel). À cette occasion, douze d'entre eux, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leur destin se lier.
Un premier roman et quel roman ! Il fera date assurément.
La construction de ce roman est d'une classe folle. Après une percutante et bouleversante introduction sur l'ethnocide des Indiens d'Amérique et la gageure que représente le fait d'être Amérindien aujourd'hui, Tommy Orange nous raconte dans une forme classique du roman choral (une même histoire racontée par plusieurs narrateurs à tour de rôle) le destin de ces Autochtones - comme ils se nomment - qui vivent mal leur présent.
D'origine cheyenne, l'auteur sait de quoi il parle. Curieusement, les guerres indiennes et les massacres des populations d'Amérique ne figurent pas à ce jour parmi les génocides officiellement recensés par l'Organisation des Nations Unies.
Mais son discours dépasse largement la seule cause amérindienne : ce livre est un cri, un appel au droit d'exister, une incitation à oser enfin regarder la réalité en face de part et d'autre, à raconter le passé et les souffrances qui résultent encore aujourd'hui de toutes les colonisations qui font le lit actuel et futur d'explosions de violence incontrôlées et incontrôlables.
C'est un magnifique et douloureux roman. Une lecture sombre et parfois difficile mais admirablement menée.
Passionnant, impressionnant, brillant, captivant, éblouissant !
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent plus dans une réserve mais sont dorénavant tous urbains et tous mal dans leur vie. Ils vont converger vers le Grand Pow-Wow d'Oakland (un rassemblement festif autant qu'une occasion pour les Amérindiens de faire vivre leur héritage culturel). À cette occasion, douze d'entre eux, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leur destin se lier.
Un premier roman et quel roman ! Il fera date assurément.
La construction de ce roman est d'une classe folle. Après une percutante et bouleversante introduction sur l'ethnocide des Indiens d'Amérique et la gageure que représente le fait d'être Amérindien aujourd'hui, Tommy Orange nous raconte dans une forme classique du roman choral (une même histoire racontée par plusieurs narrateurs à tour de rôle) le destin de ces Autochtones - comme ils se nomment - qui vivent mal leur présent.
D'origine cheyenne, l'auteur sait de quoi il parle. Curieusement, les guerres indiennes et les massacres des populations d'Amérique ne figurent pas à ce jour parmi les génocides officiellement recensés par l'Organisation des Nations Unies.
Mais son discours dépasse largement la seule cause amérindienne : ce livre est un cri, un appel au droit d'exister, une incitation à oser enfin regarder la réalité en face de part et d'autre, à raconter le passé et les souffrances qui résultent encore aujourd'hui de toutes les colonisations qui font le lit actuel et futur d'explosions de violence incontrôlées et incontrôlables.
C'est un magnifique et douloureux roman. Une lecture sombre et parfois difficile mais admirablement menée.
Passionnant, impressionnant, brillant, captivant, éblouissant !
Re: Le topic des livres et autres bouquins
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas posté mes lectures.
J'ai reçu des milliers de messages personnels -7347 exactement à ce jour- me priant, me conjurant, me suppliant de poster mes lectures.
Je n'ai pas le temps en ce moment de les résumer, donc je vous les liste simplement.
Quand je commence à lire un roman qui ne m'emballe pas, je n'insiste pas et passe à autre chose, l'offre est tellement large...
Donc je précise que ces lectures sont - à mes yeux - incontournables.
Depuis Ici n'est plus ici de Tommy Orange, j'ai adoré :
Sally Rooney - Conversations entre amis
Mark Haskell Smith - Coup de vent
Joyce Carol Oates - Un livre de martyrs américains
Kanae Minato - Expiations: Celles qui voulaient se souvenir
Anne Pauly - Avant que j'oublie
Viet Thanh Nguyen - Les Réfugiés
Joseph Incardona - La soustraction des possibles
Constance Debré - Love me tender
Pauline Klein - La figurante
Gary Shteyngart - Lake Success
Frédérique Clémençon - Les méduses
Ottessa Moshfegh - Mon année de repos et de détente
Scott McClanahan - Le livre de Sarah
Nickolas Butler - Le petit-fils
Leah Hager Cohen - Des gens comme nous
Ian McEwan - Une machine comme moi
Zadie Smith - Swing Time
Mesha Maren - Sugar run
Stefan Merrill Block - Histoire de l'oubli
Lionel Shriver - Propriétés privées
Marion Brunet - Vanda
J'ai reçu des milliers de messages personnels -7347 exactement à ce jour- me priant, me conjurant, me suppliant de poster mes lectures.
Je n'ai pas le temps en ce moment de les résumer, donc je vous les liste simplement.
Quand je commence à lire un roman qui ne m'emballe pas, je n'insiste pas et passe à autre chose, l'offre est tellement large...
Donc je précise que ces lectures sont - à mes yeux - incontournables.
Depuis Ici n'est plus ici de Tommy Orange, j'ai adoré :
Sally Rooney - Conversations entre amis
Mark Haskell Smith - Coup de vent
Joyce Carol Oates - Un livre de martyrs américains
Kanae Minato - Expiations: Celles qui voulaient se souvenir
Anne Pauly - Avant que j'oublie
Viet Thanh Nguyen - Les Réfugiés
Joseph Incardona - La soustraction des possibles
Constance Debré - Love me tender
Pauline Klein - La figurante
Gary Shteyngart - Lake Success
Frédérique Clémençon - Les méduses
Ottessa Moshfegh - Mon année de repos et de détente
Scott McClanahan - Le livre de Sarah
Nickolas Butler - Le petit-fils
Leah Hager Cohen - Des gens comme nous
Ian McEwan - Une machine comme moi
Zadie Smith - Swing Time
Mesha Maren - Sugar run
Stefan Merrill Block - Histoire de l'oubli
Lionel Shriver - Propriétés privées
Marion Brunet - Vanda
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Re: Le topic des livres et autres bouquins
J'avais oublié ce topic... Offert par ma chère et tendre, Guillotinés - Les carnets du bourreau Deibler (1885-1939). A chaque fois qu'il guillotinait un condamné, le bourreau Deibler inscrivait dans un carnet son nom, prénom, origine etc. Ce bouquin, très bien présenté, est une succession de sales gueules finies à la pisse. On sent les dégénérés et autres crétins congénitaux. Mais pas toujours, certains présentaient assez bien. Il y a quelques photos gore, le fameux "après". Le rasoir national faisait du dégât...
