Monsieur Vilak a écrit : ↑mer. avr. 10, 2019 07:26 am
Regarde pour Goldorak, on a des fans complètement allumés, pour ne pas dire plus, qui y voient des messages cachés et de la philo à deux balles et qui te tartinent des monceaux de conneries à tire-larigot.
Quand une personne fait une obsession sur une série comme Goldorak, elle va chercher à justifier sa passion.
C'est d'autant plus vrai que la série étant destinée à la jeunesse, elle ne veut pas passer pour un enfant attardé.
Si je regarde Goldorak en boucle à 45 ans, ce n'est pas parce que je souffre d'une immense immaturité affective, relationnelle, etc.
Non, c'est parce que la série est géniale !
(Alors certains assument sans doute sans aucun problème, mais en général, ces personnes qui assument ne sont jamais dans l'abus.)
Et donc, de cet abus de visionnage naît l'excès de justification. C'est un cercle vicieux.
Et que fait-on pour se justifier ? Eh bien on va prouver au monde entier que la série est géniale.
Que l'erreur n'est pas de trop en faire sur la série, mais qu'au contraire elle n'a pas le statut culte dont elle devrait bénéficier.
Et là on commence le branlage de nouilles.
Une série comme Goldorak ne devrait pas dépasser le stade de la description/analyse.
Certains osent rajouter à la description/analyse l'interprétation. Et pire encore, ils tombent dans la surinterprétation.
Description/Analyse/Interprétation/Surinterprétation. Nous tombons donc dans le délire interprétatif.
Et là où le fan de base devrait juste prendre un plaisir simple à regarder un épisode, il devient prisonnier de son aliénation mentale.
En clair, il s'investit tellement dans sa quête de justification de telle ou telle thèse à la con qu'il passe plus de temps à chercher du sens à sa théorie, qu'au plaisir simple du visionnage.
Il est impossible de discuter avec ces personnes car elles vont justifier tous leurs délires par leurs propres constructions intellectuelles qu'elles pensent évidemment légitimes.
Ces malades (il faut les appeler ainsi) sombrent dans une pathologie herméneutique.
Et ce qui est d'autant plus malheureux, c'est que ces personnes disposent souvent d'une efficacité pédagogique indéniable et d'un don pour la manipulation et qu'elles entrainent donc avec elles les plus faibles d'esprit, impressionnés et convaincus par leurs démonstrations...