Manga-Addict a écrit : ↑mer. juil. 10, 2019 21:27 pmVous rappelez-vous également de vos souvenirs et de vos frustrations passées en matière de musique avant l'arrivée d'Internet dans nos foyers ?
Fin 1983, j'ai reçu en cadeau un radio-réveil à cassette. Je n'avais pas de chaîne HI-FI, comme on en voyait dans les pubs des magazines, le fameux meuble vertical. J'avais juste le vieil électrophone de mes parents pour écouter quelques disques qui provenaient surtout à ce moment là de mon enfance. J'avais tout juste 10 ans et la musique "sérieuse" commençait à me chatouiller les oreilles mais j'étais alors esclave de la radio et surtout de la télé. En 1984, j'écoutais en prenant mon bain le dimanche matin le Top 50 sur Europe 1. On ne le sait pas toujours mais, avant de devenir la fameuse émission télé, c'était un programme radio. Evidemment, la variété française tenait le haut du pavé. Ça me gavait, j'en avais déjà tellement bouffé avec mes parents et surtout ma mère...
Après quelques essais sur mon radio-réveil, et l'achat d'une cassette vierge, je pus commencer à enregistrer directement la radio et enfin! me faire mes playlists. Ça a changé ma vie. Je n'étais plus esclave de la radio. J'avais découvert NRJ et j'attendais juste patiemment que la chanson voulue passe, j'avais toujours une K7 prête pour ça. Bien sûr, il fallait être rapide, et parfois je ne l'étais pas assez, alors il me manquait un bout de la chanson, sans parler des jingles de pub ou du présentateur qui causait...
Mon radio-réveil étant équipé d'un micro, il m'est souvent arrivé d'enregistrer... le son de la télé! Je collais le radio-réveil contre le haut-parleur et "record"! Le bruit de fond à la sortie ne me gênait même pas. Je peux l'avouer maintenant, j'ai même enregistré plusieurs épisodes de Goldorak ainsi lors des rediffusions de 1987. N'ayant pas de magnétoscope, c'était ça ou rien. Un jour, alors que j'enregistrais ainsi, ma mère a déboulé dans ma chambre et commencer à me raconter des tas de truc. Tout fut enregistré par dessus les "CORNOFULGURE" et autres "METAMORPHOSE"...
Tout cela, c'était la misère mais je n'ai pas le souvenir d'avoir vraiment souffert d'un manque de musique. Dès 85, j'avais des connaissances avec des platines double-cassette, alors copies à gogo! J'empruntais le reste à des potes. En 88/89, un d'eux avait une mère bossant dans une discothèque municipale. Je peux vous dire qu'on ne s'est pas privé de copier tout ce qu'on pouvait!
Un truc pour finir. Lorsque l'ADSL a débarqué, vers 2000, et qu'on pouvait enfin télécharger tout ce qu'on voulait sans se soucier de la facture de téléphone, les intégrales en mp3 furent légions. J'ai pu écouter des albums que je n'avais jamais entendu avant et cela m'a permis de réhabiliter des artistes, et d'en démolir d'autres. Duran Duran par exemple m'a surpris, alors que je les avais toujours détestés dans les années 80, les considérant juste comme des garçons-coiffeurs. Money For Nothing de Dire Straits fut écrit pour se foutre de leurs gueules d'ailleurs... Bon, Nick Rhodes sauve le groupe du naufrage c'est vrai. Et à l'opposé, écouter l'intégral d'Eurythmics m'a complètement fait changer d'avis sur eux. Ils ont eu des supers singles mais les albums, c'est franchement mauvais. Même chose pour Gainsbourg dans un autre style, c'est très surévalué. Ça reste de la critique perso.